Alors que je vivais dans le sud-est de la France, nous sommes allés visiter en famille le musée du Bonbon, associé à une très célèbre marque d’origine allemande, dans une ancienne usine d’Uzès (dans le Gard). On découvrait l’histoire et les méthodes de fabrication, on pouvait en goûter certains… et surtout, à la fin de la visite, acheter plein de bonbons à la boutique en aussi grande quantité qu’on le voulait (à consommer avec modération, évidemment…).
Une histoire étonnante
C’est dans cette même ville d’Uzès que j’ai découvert, en septembre dernier sur le compte Instagram d’un bar-tabac de la ville, la photo d’un courrier anonyme que son propriétaire avait reçu. Toutefois, il n’y avait aucune menace dans ce courrier, bien au contraire. En effet, dans l’enveloppe se trouvait un billet de 50 € accompagné d’un petit mot dans lequel quelqu’un présentait ses excuses et avouait avoir volé, quand il était petit garçon, une poignée de bonbons dans ce bar-tabac.
Une conscience soulagée
50 €, ça fait cher la poignée de bonbons, même en tenant compte de l’inflation ! On ne connaît pas l’histoire de l’auteur de la lettre anonyme, ni le processus qui l’a conduit à faire son geste de réparation… mais la valeur du billet témoignait sans doute d’un certain poids de culpabilité. Car la culpabilité est un poids qui se cumule au long des années, qu’elle concerne un vol de bonbons ou toute autre action ou parole qui pèse sur notre conscience.
L’anecdote du bureau de tabac d’Uzès témoigne du fait qu’il est toujours temps de se libérer d’un poids de culpabilité, surtout quand une réparation est possible. Le propriétaire a été touché par ce geste, d’autant qu’il était tout à fait possible que ce ne fût pas lui qui était patron du bar-tabac lorsque l’inconnu était petit garçon. Mais il a trouvé le geste bienveillant et généreux.
Un geste exemplaire
Oser une démarche de pardon, présenter ses excuses, est toujours une preuve de générosité et demande un certain courage. Avouons que notre société individualiste, égocentrée et concurrentielle ne nous y encourage pas vraiment… Alors, saluons le geste de cet inconnu ! Nous avons besoin de ces petites attentions qui font du bien, autant à celui qui donne qu’à celui qui reçoit. Chaque petite goutte de générosité compte, les petits ruisseaux font les grandes rivières…
Pour la petite histoire
Le buraliste n’a pas gardé les 50 € pour lui, il les a partagés entre ses trois filles… sans préciser si elles se sont acheté des bonbons avec !