Le jeune Desmond Doss voulait servir son pays. Il s'est donc engagé dans l'armée mais en tant qu'objecteur de conscience. Il veut devenir infirmier mais refuse absolument de porter une arme.
Un film en trois parties
L'enfance de Desmond
Il y est question de sa relation avec son frère, ses parents, sa rencontre avec celle qui deviendra sa femme. La relation à son père est particulièrement importante pour la suite, lui qui est revenu de la première guerre mondiale complètement ravagé, puis devenu alcoolique et violent. Des flashback dans la suite du film nous en apprendront plus sur cette période de la vie de Desmond, expliquant aussi son choix de la non-violence.
Son instruction militaire
Pendant cette période, Desmond devra tenir bon face aux incessantes humiliations qu'il subira, pour rester fidèle à ses convictions et refuser de porter une arme, au risque de passer en cour martiale.
Sur le champ de bataille
Cette dernière partie est hallucinante. C'est impressionnant, violent, sanglant, filmé avec un sens de la mise en scène ahurissant : on est au milieu du combat. C'est toujours troublant de réaliser combien l'horreur absolue de la guerre est aussi cinégénique... Et au milieu de cette horreur, Desmond se conduit en héros non violent. Alors que toute sa compagnie a battu en retraite, il reste seul sur le champ de bataille, pour aller chercher un à un ses camarades blessés et les faire descendre par une corde au pied de la falaise. Priant, à chaque fois qu'il en ramenait un : « Seigneur, aide-moi à en sauver un de plus ! » Et il en a ramené 75 (dont aussi quelques Japonais...) !
Une non-violence qui intrigue et pose question
Il y a forcément des paradoxes à renoncer à toute forme de violence tout en s'engageant dans l'armée ! Mais le choix de la non-violence ne se fait-il pas toujours dans un monde violent (et pas seulement en temps de guerre...) ? En tout cas, si ses choix sont en partie conditionnés par les expériences de son enfance, la force de tenir bon dans son engagement non violent repose vraiment sur sa foi. Et si celle-ci peut paraître parfois un peu naïve (surtout dans la première moitié du film), elle n'en est pas moins d'une force remarquable, suffisamment pour donner du courage à toute sa compagnie !