Naufragé, un homme se retrouve seul sur une île déserte. À plusieurs reprises il tente de la quitter à bord d'un radeau qu’il construit de ses mains mais à chaque fois son embarcation est détruite par une mystérieuse tortue rouge et il est contraint de faire demi-tour. Un jour, la tortue sort de l’eau et rejoint l’homme sur l’île. En colère, l’homme la renverse sur la plage et la laisse sur le dos, en plein soleil...
Ce film d’animation est une pure merveille, un conte philosophique sans parole, absolument bouleversant ! L’histoire est simple et belle, empreinte de poésie. Avec un argument écologique mais aussi, et surtout, métaphysique, l’histoire évoquant toutes les étapes de la vie (la naissance, l’amour, la transmission, la séparation, la mort...). Le tout sans aucun dialogue ! Un choix qui se révèle tout à fait judicieux. Il laisse ainsi toute la place à l’animation, épurée et belle, avec des lignes claires, et à une magnifique musique originale.
Quand j’ai réfléchi au thème de la grâce, ce film m’est venu naturellement à l’esprit. Non seulement parce que, par sa beauté et sa pureté, il est véritablement touché par la grâce mais aussi, sans trop dévoiler l’intrigue, parce qu’il raconte une histoire de culpabilité qui se résout dans l’amour. Un amour simple, pur, gratuit. N’est-ce pas une définition possible de la grâce ?
La tortue rouge est un film rare qui nous emporte dans un voyage dans le rêve et plein d’émotion et offre 80 minutes de bonheur dont on ressort à la fois ému et plein de sérénité. Une pure merveille...