« T’casse pas le bol mon coco pour un kado ! » Depuis mes 40 ans, c’est ainsi que j’accompagne mes invitations pour mes anniversaires importants. À chaque fois, je précise ce que je souhaite : une veste, une soirée théâtre, une sortie…
Pour nos noces d’argent, Robert et moi avons osé faire l’annonce suivante : « Notre ménagère ayant disparu lors du cambriolage, nous souhaitons en reconstituer une plus simple de 12 couverts. » Résultat : nous avons recueilli plus que la somme requise.
À une autre occasion, j’ai cité trois œuvres humanitaires que je voulais soutenir grâce aux dons reçus. Hélas, j’ai recueilli à cette occasion à peine la moitié de ce que j’avais reçu pour remplacer ma ménagère !
Quelle conclusion en tirer ? Sans doute qu’une cible quantifiée stimule le don pour un cadeau concret, bien personnalisé. Par contre, un appel à la générosité sans objectif précis laisse distant.
C’est ce que j’ai observé récemment encore : notre Église a lancé, fin janvier, un appel à dons en vue des travaux prévus sur trois ans. Le montant à atteindre a été divisé en trois pour chaque année. Fin août, nous avions déjà atteint le montant défini pour 2020 !
À croire que la pandémie n’a pas anesthésié la générosité ni altéré la capacité de don. À condition de bien s’y prendre.