Yuliha Stepanova est une championne de saut en longueur. Quelque temps avant les derniers Jeux Olympiques de Rio, elle a dénoncé des pratiques de dopage au sein de sa fédération. Comme chacun d'entre nous, cette athlète a certainement des défauts et n’est pas irréprochable en tout, mais elle a pris ses responsabilités, s'est engagée et a eu le courage de se dresser pour dire la vérité et dénoncer des tricheries. La sanction fut immédiate : bannie des JO ! On le voit : « renverser des tables » est modérément apprécié.
Elle aurait pu se taire, laisser faire et, finalement, ne pas être en première ligne… c'est tellement plus facile. Et c'est très tendance aussi. Il est vrai que le mensonge est souvent plus lisse, tellement simple à accepter lorsqu'il ne fait pas de vague, qu'il ne dérange pas l'ordre établi ou le petit quotidien douillet.
Mais quelle est donc cette enquiquineuse qui se permet de dire tout haut ce que tout le monde sait tout bas ?
Bien qu'anecdotique, ce fait divers n'en demeure pas moins récurrent. Pourtant, à l'instar de cette personne courageuse, ne faudrait-il pas s'élever contre l'hypocrisie générale et les consensus douteux ?
Alors oui, la vérité dérange souvent. Elle peut parfois piquer notre ego et gêner nos petites « magouilles » mais il n'empêche, ne serait-ce pas formidable si nous arrêtions tous de mentir ?