Estelle vivait une deuxième grossesse remplie de joie après celle de Basile et Élisa, nos deux jumeaux. Tout se passait bien.
Coup de tonnerre dans notre ciel bleu
Au cinquième mois, lors d’un banal examen de contrôle, nous apprenons que le bébé porte une malformation grave appelée Spina Bifida. Sa colonne vertébrale ne sera jamais complètement formée, avec des conséquences sur le cerveau, les sphincters et les membres inférieurs. L’échographie révèle un embryon aux pieds très déformés, avec une boule dans le bas du dos.
Nous passons évidemment par une phase de questionnements. D’un côté, nous savons que Dieu est fidèle et bon. De l’autre, nous nous questionnons sur le sens de cette épreuve. Le handicap de Gabriel a bien été confirmé à sa naissance. Il a connu dès ses premiers jours les attelles et les plâtres aux pieds.
Du désespoir à l’acceptation
Aujourd’hui, nous souhaitons témoigner que Dieu nous a accompagnés et continue de le faire en nous donnant sa paix, en se servant de nos familles, de nos amis et de notre Église. Voici quelques anecdotes qui l’illustrent à leur manière.
Quelques jours après avoir annoncé le diagnostic, un couple d’amis pour qui nous priions afin qu’ils se tournent vers Dieu nous ont appelés pour nous annoncer qu’ils venaient de prier pour la première fois de leur vie ! Gabriel n’était pas encore né que déjà des personnes se tournaient vers notre Dieu pour lui adresser une demande en notre faveur.
J’ajoute que Gabriel ne peut être réduit à son seul handicap. Il sourit, fait du vélo, se force à se mettre debout, chante à qui veut l’entendre (crie parfois…), parcourt tout notre appartement sur les fesses.
(1) Bien sûr, les défis sont loin d’être tous résolus. Mais par la grâce de Dieu, nous avançons un jour après l’autre, tentant de faire nôtre la parole de réconfort de Jésus : « À chaque jour suffit sa peine(1). »
Gabriel, un cadeau
Pour notre famille
Nous avions désiré un troisième enfant, ...