On parle beaucoup des guerres par-delà nos frontières, un peu moins de tous ces conflits du quotidien entre voisins, collègues, croyants, familles, amis…
Pourquoi ? Ces petites ou grandes guéguerres ne font- elles pas, elles aussi, de gros dégâts ?
C’est pour cela que, quand mes fils étaient enfants et qu’ils peinaient à conclure une discussion, je les invitais à y mettre fin sans tarder. Devenus adultes, je les encourage à laisser tomber certains sujets pour préserver une relation paisible entre frères.
Tant de relations gangrenées…
Les occasions de faire du mal sont nombreuses. Elles sont parfois banalisées, à la télévision ou ailleurs. Elles sont pourtant dévastatrices.
En voici quelques échantillons dont je suis témoin.
Je suis certaine que vous pourriez en ajouter bien d’autres.
Je pense à ce voisin qui, à force de disputes avec les autres personnes du voisinage, a dû déménager pour un nouveau refuge. Il n’a guère retrouvé le sourire.
Je pense aussi à ce collègue, qui, usé par le harcèlement de son binôme, n’est pas revenu de son arrêt maladie, tant sa blessure était profonde.
Que dire de cette cheffe de service dont la vie professionnelle a été brisée ? Pourquoi son équipe s’est-elle liguée pour lui faire la guerre jusqu’à ce qu’elle doive battre en retraite ? La dernière fois que je l’ai croisée, elle cherchait toujours un nouvel emploi !
C’est aussi le mot divorce qui me vient à l’esprit.
Quand il résonne dans un foyer, parents et enfants en reçoivent l’écho comme une frappe massive qui fait exploser les rêves et les projets…
Que se passe-t-il donc ?
C’est toujours difficile de connaître la source de nos petites et/ou grandes guerres. C’est un peu comme si l’être humain avait des secousses en ébullition. Telle une bombe à retardement, un processus destructeur se déclenche à la moindre friction qui va tout détruire sur son passage : amour, amitié, fraternité, joie, sérénité. Il ne reste plus que colère, disputes, rancœurs… Cet état de fait paraît rarement à la une des journaux, mais les querelles de proximité sont aussi ravageuses que les guerres lointaines avec leurs bombes et leurs mitraillettes. Toutes prennent la paix en otage et laissent derrière elles un grand désastre.
La réponse du Christ m’a convaincue
Pour moi, le Christ a vu clair lorsqu’il a dit : « C’est du cœur de l’homme que proviennent les pensées mauvaises, l’immoralité, le vol, le meurtre, les adultères, l’envie, la méchanceté, la tromperie, le vice, la jalousie, les injures, l’orgueil…(1) » Ne pourrait-on pas ajouter « les guerres » à cette liste ?
Du coup, n’est-ce pas vers le Christ qu’il nous faut aller si nous voulons échapper à cette spirale ? En effet, il propose à chacun une nouvelle naissance qui débarrasse et purifie nos cœurs encombrés par ces bombes à retardement.