Si l’on en cherche dans les documents à disposition (dans le Nouveau Testament, les récits des quatre évangiles et la tradition rapportée par Paul en 1 Corinthiens 15.1-3), plusieurs éléments donnent à réfléchir :
• Il n’y a aucun témoin ni récit des faits proprement dits. Ce qu’ont vu les témoins, c’est le Ressuscité, pas la résurrection, événement qui nous reste inaccessible, et va bien au-delà de la réanimation d’un cadavre constatable par expertise médicale ou huissier de justice !
• Jésus ne s’est pas manifesté aux foules. Il n’est apparu qu’à ses disciples, et toujours de façon mystérieuse ou imprévue.
• Les récits des évangélistes rapportent les faits différemment, ce qui les rend difficiles à reconstituer. Une certitude les unit pourtant : au matin du troisième jour, le tombeau a été trouvé vide.
• Même en présence du Ressuscité, certains disciples ont douté(1). Donc, liberté leur était laissée de reconnaître ou pas dans le Ressuscité ce même Jésus qu’ils avaient connu et suivi pendant trois ans sur les routes de Palestine.
La résurrection ne se prouve donc pas, ne s’impose par aucune évidence. Mais cela ne me gêne pas. Dieu n’a pas besoin de défenseurs produisant des preuves (il se défend très bien tout seul), mais de témoins sincères. Deux remarques à ce sujet :
• Au tournant de notre ère, un groupuscule religieux juif dissident, comme il en est apparu beaucoup à l’époque, est décapité et dispersé par la mort brutale de son chef. Pourtant...