La question a été posée voici près de deux siècles aux premiers missionnaires chrétiens. Ceux à qui ils s’adressaient, en Afrique ou ailleurs, s’aperçurent vite que d’une mission à l’autre, il y avait des différences, pour ne pas dire de la concurrence ! Comment croire en un Dieu dont les représentants se disputent le label ?
La question a fait réfléchir. Le mouvement œcuménique, c’est-à-dire la recherche et la manifestation de l’unité des chrétiens par-delà leurs divergences, est né de cette réflexion. Depuis, chacun est amené à comprendre qu’en annonçant Jésus-Christ, il fait aussi la promotion de sa propre enseigne chrétienne avec son style de piété, ses dogmes, sa mentalité, ses traditions. C’est humain.
Bien entendu, Jésus n’était ni catholique romain, ni luthérien, ni orthodoxe, ni arménien, ni pentecôtiste, ni baptiste, ni réformé, ni maronite (je m’arrête là mais la liste n’est pas close). Sa prière était : « Que tous soient un. » Pourtant les conflits puis les divisions, sur des questions parfois importantes, n’ont jamais manqué parmi ses disciples. C’est humain (bis). Faut-il le déplorer ?
Au risque de choquer,...