Les chrétiens affirment souvent que Jésus est le seul chemin pour mener à Dieu. Ils se basent sur la Bible pour l’affirmer, plus particulièrement sur l’évangile de Jean (14.6).
La société dans laquelle nous vivons est pluraliste. Les religions diverses se côtoient et cohabitent. Affirmer que Jésus est le seul chemin semble exclure, de fait, la possibilité d’accès à Dieu aux autres religions et les disqualifie. Comment encore faire entendre cette parole ?
L’image du chemin dans les Écritures est riche de symbolisme. L’expression signifie le choix devant lequel le voyageur est placé. Arrivé à un carrefour il faut prendre tel ou tel chemin, et ceci en fonction du but que l’on veut atteindre. Pour arriver à Dieu – qui nous est présenté par Jésus comme le Père céleste – il est logique de passer par le Fils. Dans le message qu’apporte le Christ, le Fils de Dieu ne peut qu’être ce chemin, excluant le détour par la Loi de Moïse.
Cependant la symbolique du chemin ne s’arrête pas là. Si Jésus se présente comme le chemin qui mène au Père, l’image implique qu’il y ait toute une route à parcourir. Un itinéraire à suivre. Et pas n’importe quel chemin. Celui-la même qui a été inauguré par le Fils en personne. Cheminer, dans le langage biblique, c’est adopter une conduite de vie. Et Jésus décrit de quel chemin il s’agit : un chemin de croix ! Cela ne signifie pas – comme on l’entend aujourd’hui – un chemin fait de douleurs. Parler d’un chemin de croix c’est dire que la route va dans un seul sens. C’est un aller simple sans retour. C’est un seul chemin, qui donne un sens unique à la vie, il n’y en aura pas d’autres.
Dire que Jésus est le chemin, c’est dire : « Jésus : c’est mon choix ! » C’est le seul chemin qui passe par la croix(1).