Certains mouvements de l’écologie moderne, tels que l’écologie profonde et l’antispécisme, donnent à la « biosphère » une valeur intrinsèque et indépendante de l'humanité. Ces mouvements prolongent l'avertissement formulé par le penseur Hans Jonas : Depuis que la nature n'est plus une menace pour l'homme, mais l'homme une menace pour elle, l'impératif de sa préservation se fait ressentir avec urgence :
Selon cette conception, la nature « extra-humaine », maintenant soumise au pouvoir de l’homme, a des droits. Il ne s’agit pas seulement d’admettre qu’en faisant du mal à la nature, nous nous faisons du mal à nous-mêmes, mais aussi de comprendre que la nature a elle-même ses propres droits. La nature n’a plus seulement un intérêt utilitaire et ce n’est pas simplement la prudence qui recommande de ne pas tuer la poule aux œufs d’or ou de ne pas scier la branche sur laquelle on est assis.(1) Nous devons rechercher son propre bien.
Reconnaissons...