Je crois en Dieu (Commentaire du Credo)

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Je crois en Dieu

Un mot du Nouveau Testament caractérise les chrétiens : ce sont des croyants.

Il est vrai qu’aujourd’hui, dans notre façon de parler, modelée par la science et la technique, on croit uniquement ce que l’on ne peut pas prouver rationnellement. En ce sens, même l’athéisme serait une sorte de foi, car on ne peut pas démontrer rationnellement que Dieu n’existe pas !

L’homme est un être qui croit. Nous oserions plaider que si sa foi n’est pas dirigée vers le vrai Dieu, elle l’est inéluctablement vers des divinités de substitution, à savoir tous ces concepts ou idéaux que l’on écrit avec une majuscule : Progrès, Succès, Réussite, Richesse, Liberté, Modernité, Science, Technique, Épanouissement, etc.

Les chrétiens, quant à eux, sont ceux qui mettent leur foi, c'est-à-dire qui font confiance, non à eux-mêmes, ni à une institution, ni à un quelconque système idéologique, mais au Dieu vivant.

Croire en Dieu, c’est s’abandonner à la fidélité d’un Autre, à celui qui ne ment pas, qui ne déçoit pas. C’est recevoir de lui le sens de sa vie, sa raison d’être, de vivre, d’espérer.

C’est construire sa vie sur lui. C’est pourquoi, dans la Bible, il nous est dit que Dieu est un rocher : cette métaphore évoque la stabilité, la solidité, la permanence, la sûreté ; on peut vraiment construire sa vie sur lui !

Croire, c’est fondamentalement entrer en relation avec Dieu. C’est découvrir Dieu comme une personne que l’on peut rencontrer, avec qui la relation, le partage, l’amitié et la communion sont possibles.

Croire mobilise notre être entier : la volonté, la raison, l’intelligence, les sentiments, les émotions, la conscience.

Les chrétiens sont des croyants, mais ils ne croient pas n’importe quoi. La foi est, certes d’abord, une relation confiante à Dieu, mais c’est aussi le fait de croire à un certain nombre de vérités que Dieu nous révèle sur lui-même et sur nous. La foi est confiance, abandon à Dieu, mais elle est aussi confession, et a donc un contenu.

Les chrétiens ont très tôt essayé de synthétiser leur foi, de présenter un résumé de ce qu’ils croient. Ce sont les confessions de foi.

Une des plus importantes, à laquelle souscrivent la majorité des chrétiens, c’est le « Symbole des Apôtres », qu’on appelle aussi le Credo, à cause des premiers mots (latins) du texte(1).

Certes, il n’a pas été rédigé par les Apôtres, mais on y reconnaît un condensé de leur enseignement.

Cette confession de foi ne dit pas toute la foi, mais il s’agit d’un bon résumé qui permet de mettre de l’ordre dans ses idées, de savoir en quoi (mais surtout en qui) l’on croit.

Le symbole commence donc avec ces mots : « Je crois. »

Certes, on ne croit pas seul. En devenant croyant, on s’inscrit dans une lignée d’hommes et de femmes qui, eux aussi, ont partagé cette foi. Cependant, il convient de s’approprier personnellement la confession de foi et de dire « Je crois. »

Dans la confession de foi, il est dit : « Je crois en… » Ce « en » est déterminant. Les chrétiens croient en Dieu, Père, Fils, Saint-Esprit. Qu’est-ce que cela signifie ?

Le Père Tout-Puissant

Le Symbole des Apôtres commence en confessant la foi en la paternité de Dieu : « Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant. »

Dieu est avant tout le Père. Il semblerait que ce soit surtout le christianisme qui insiste aujourd’hui sur cet aspect de Dieu. Bilquis Sheikh, une pakistanaise d’origine musulmane, a écrit un livre très émouvant pour raconter sa conversion à Jésus-Christ, avec un titre significatif « Dieu, j’ai osé l’appeler Père(2). »

C’est probablement la plus profonde vérité sur Dieu que l’homme puisse exprimer. Elle dit la bonté, la tendresse, la sollicitude, l’amour de Dieu à l’égard de ses enfants.

Dieu est notre Père. C’est pourquoi la prière que Jésus nous a apprise commence ainsi : « Notre Père, qui es aux cieux. »

Il est vrai que Dieu n’a pas de sexe,...

Auteurs
Alain NISUS

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1.
On trouve les premières traces du texte comme catéchèse baptismale de l'Église de Rome, aux 3e-4e siècles. Il était utilisé pour préparer les candidats au baptême. Sa forme actuelle daterait du 7e ou 8e siècle.
2.
Bilquis Sheikh, Dieu j’ai osé l’appeler Père, L’eau vive, 1991.

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