Je crois à la sainte Église universelle, à la communion des saints
La foi chrétienne, tout en promouvant la personne, ne sombre pas dans un individualisme forcené et déshumanisant. L’Église est le « Nous » des chrétiens. Dieu ne veut pas sauver des croyants et les laisser isolés, tels des Robinson Crusoé, il désire au contraire se constituer un peuple. L’Église est ce peuple de Dieu, constitué d’hommes et de femmes de toute langue, pays, origine sociale, couleur de peau, capacité intellectuelle… Elle a donc une dimension universelle.
Le croyant confesse donc, avec le Credo, croire l’Église. Non pas « en l’Église » comme s’il s’agissait de croire en l’Église de la même manière que l’on croit en Dieu, mais la foi en ce Dieu trinitaire, en l’œuvre du Christ et de l’Esprit Saint, amène à confesser l’Église.
Dans notre monde, marqué par l’individualisme générateur de solitudes difficiles à vivre, l’Église a pour vocation d’être un rempart contre les exclusions, un lieu où chaque enfant de Dieu se sent accueilli, respecté, aimé, valorisé.
Ainsi, elle est communion des saints. La relation nouvelle, qui doit s’établir dans cette nouvelle famille de Dieu, se nomme koinonia, communion. Non pas fusion, uniformité, nivellement, mais bien communion. Participants à la même grâce, partageant la foi en ce même Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, les croyants appelés saints sont en communion : ils forment une communauté appelée à refléter la communauté trinitaire, et ils sont unis dans la même foi et le même Seigneur.
Cette communion se manifeste de la manière la plus visible, lors de la célébration du repas du Seigneur, la Cène, appelée aussi la « communion ». Par cet acte, nous confessons certes notre foi en la mort, la résurrection et le retour du Christ comme nous le rappelle Paul(1), mais aussi notre désir de rester unis ensemble, comme membres de la même famille(2).
Cette communion se manifeste par la solidarité spirituelle, mais aussi ...