La rémission des péchés
Une idée fausse, mais tenace veut que le christianisme soit une religion sadomasochiste, qui se plaît à écraser de culpabilité.
Le prédicateur de l’Évangile est souvent représenté comme cet homme austère, inquiet, ce juge hypocrite traquant, débusquant voire même suscitant le péché de ses auditeurs. Il n’aurait qu’un mot à la bouche : le péché !
Certes, dans le passé, on en a peut-être abusé, et il faut le rappeler vivement : le centre de la foi chrétienne n’est pas la dénonciation du péché de l’homme, mais bien la proclamation de l’amour gratuit de Dieu qui pardonne au pécheur. Le cœur du message c’est non pas le péché, mais la rémission, le pardon des péchés. Je crois… la rémission des péchés, disons-nous avec le Credo.
Bien sûr, pour pouvoir s’approprier du pardon de ses péchés, il faut les admettre, les reconnaître, les confesser. C’est le pardon, la rémission des péchés qui est promis et non pas leur excuse. La Bible dans son fort accent éthique nous rappelle que c’est bien le péché qui nous sépare de Dieu(1) et non une quelconque finitude humaine, source de culpabilité. Mais elle rappelle aussi que le pardon des péchés a des effets thérapeutiques : « Heureux l’homme dont le péché est remis », dira le psalmiste(2).
En fait, la culpabilité, quoi qu’on en dise, est une détermination fondamentale de l’existence humaine. On a beau la chasser ...