LE SENS DU BAPTÊME
Dans les Églises baptistes, le baptême est donné à ceux qui confessent leur foi en Jésus-Christ.
Comme au temps des apôtres, à la question « Qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? », la réponse ne peut être que « Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible ». Nous baptisons donc ceux qui peuvent sincèrement et publiquement dire : « Je crois que Jésus est le Fils de Dieu » (Ac 8.36-37 ; Mc 16.16).
Pourquoi la foi est-elle nécessaire pour être baptisé ? Parce que nous ne sommes pas sauvés par ce que nous faisons (notre religion, notre piété, notre bonne conduite), mais par ce que Dieu a fait pour nous en Jésus-Christ. Le salut est un don de Dieu que nous recevons par la foi.
Que signifie le baptême ?
Il est le signe visible d’une réalité invisible, l’œuvre que Dieu a accomplie dans le croyant, sa conversion et sa foi.
Le baptême est à la fois Parole de Dieu et réponse de l’homme. La Parole de Dieu est efficace et le baptême manifeste ce que la Parole crée (Hé 4.12, Es 55.11).
Parole de Dieu, le baptême affirme et rappelle au croyant ce que Dieu a fait et fait pour lui par la mort et la résurrection de Jésus-Christ :
- Il lui pardonne ses péchés : « Que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés » (Ac 2.38 ; Col 2.13).
- Il le régénère et le fait naître à une vie nouvelle : « Nous avons été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Rm 6.4 ; Jn 3.3-5).
- Il lui donne le Saint-Esprit : « Nous avons tous été baptisés en un seul Esprit pour être un seul corps » (1 Co 12.13 ; Ac 2.38 ; Ti 3.6 ; Rm 8.16-17), lui donnant ainsi l’assurance qu’il est enfant de Dieu, héritier de la vie éternelle. Par son Esprit, il le conduit dans la vie nouvelle et l’équipe pour son service (Ti 3.7 ; Ga 5.22-25 ; 1 Co 12.4-11).
Par son baptême, le croyant confesse sa foi en Jésus-Christ.
- Il se repent de ses péchés : « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé » (Ac 2.38 ; Ac 26.20 ; 3.19).
- Il reconnaît en Jésus son Seigneur et son Sauveur et place en lui toute sa confiance : « Vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jn 5.13 ; Ac 2.36, 8.36-37 ; 1 Pi 1.21).
- Il lui appartient et prend publiquement l’engagement de le suivre et de le servir : « Considérez que vous êtes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ » (Rm 6.11 ; Rm 6.22 ; 1 Pi 3.21).
- Il fait partie du peuple de Dieu et entre dans l’Église pour en devenir membre : « Vous êtes un peuple racheté afin d’annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, vous qui autrefois n’étiez pas un peuple et qui maintenant êtes le peuple de Dieu » (1 P 2.9-10 ; Ti 2.14 ; 1 Co 12.13).
Dans le symbole du baptême, c’est avec tout son corps que le croyant accueille le don de Dieu et confesse sa foi. Le baptême est le lieu où le oui de Dieu à l’égard de l’homme et le oui de l’homme à l’égard de Dieu se rencontrent.
LE DÉROULEMENT DU BAPTÊME
Le baptême a normalement lieu au cours d’un culte.
Les baptisés auront le plus souvent donné leur témoignage au cours du ou des cultes précédents. Ce témoignage devrait comprendre une présentation de leur cheminement spirituel (conversion…) et surtout une confession de leur foi actuelle, montrant qu’ils comprennent ce que signifie ce baptême qu’ils demandent.
La prédication, qui ne portera pas nécessairement sur le baptême, devra au moins rappeler brièvement quel est le sens de cette cérémonie.
Il est important de faire précéder la cérémonie elle-même d'un rappel de la signification biblique du baptême et de la manière dont il a été institué par le Seigneur.
Après la confession de foi des baptisés, ils seront immergés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Un moment de prière pour les nouveaux baptisés pourra alors avoir lieu, avec éventuellement imposition des mains.
Il est souhaitable que la Sainte Cène puisse avoir lieu après les baptêmes pour que les baptisés puissent être accueillis dans le sein de l’Église. Si ce n’est pas le cas, ils pourraient être accueillis lors de la prochaine Cène célébrée dans l’Église.
A. INSTRUCTION
A. Texte A
C’est pour obéir au commandement du Seigneur que son Église baptise aujourd’hui ceux qui ont cru en lui.
Après sa résurrection, Jésus s’approcha de ses disciples et leur dit :
« Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin de monde. »
[Aux baptisés]
En recevant le baptême aujourd’hui, vous répondez à l’appel de la Parole de Dieu :
« Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom du Seigneur Jésus pour le pardon de ses péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit. »
Je vous rappelle ce que l’apôtre Paul écrivait aux Romains au sujet du baptême :
« Nous avons été ensevelis avec le Christ dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. (Nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est quitte du péché). Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui (sachant que Christ, ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus : la mort ne domine plus sur lui. Car il est mort et c’est pour le péché qu’il est mort, une fois pour toutes, et maintenant qu’il vit, il vit pour Dieu). Ainsi, vous-mêmes, considérez que vous êtes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ. »
Ces paroles s’adressent à vous qui confessez par votre baptême que vous êtes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Elles rappellent aussi à tous ceux qui ont déjà reçu le baptême le sens de leur vie nouvelle avec le Christ.
B. Texte B
« En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth, en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortit de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix fit entendre des cieux ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection. »
Plus tard, Jésus ressuscité s’approcha de ses disciples et leur dit :
« Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »
« Nous avons été ensevelis avec Christ par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. »
« Car si nous sommes devenus un même être avec lui par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne. Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi par lui. »
La Parole de Dieu nous dit :
« Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom du Seigneur Jésus pour le pardon de ses péchés et vous recevrez le don du Saint-Esprit. »
Chacun peut, bien sûr, construire son propre texte en s’inspirant, par exemple, de l’introduction que nous proposons. Il semble néanmoins important que les principaux textes bibliques soient cités.
C. Texte C
Dans quelques instants, nous allons donc célébrer x baptême(s). Mais pourquoi, au juste, se faire baptiser ? Le baptême est un des deux rites ordonnés par le Seigneur lui-même (l’autre étant la Cène). Ce sont des rites pratiqués par l’Église depuis le 1er siècle de notre ère. Et chacun de ces rites renvoie à la mort de Jésus, qui est au cœur de l’Évangile.
Jésus, après sa résurrection et juste avant de monter au Ciel, a dit à ses disciples :
« Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
Telles sont les dernières paroles du Seigneur, rapportées par Matthieu à la fin de son Évangile. C’est donc pour obéir à ce commandement du Seigneur que son Église « baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » tous ceux et celles qui croient en lui.
Alors, comme au temps des apôtres, à la question « Qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? », la réponse ne peut être que la même : « Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible ». Oui, nous baptisons ceux et celles qui peuvent sincèrement dire « Je crois que Jésus est le Fils de Dieu », « Je crois que Jésus est mort sur la croix pour moi, pour le pardon de mes péchés et pour mon salut ».
Et la signification du baptême administré de la sorte est donc double :
Premièrement, le baptême est le signe visible d’une réalité invisible. Et cette réalité invisible, c’est l’œuvre que Dieu a déjà accomplie dans le cœur du croyant. Oui, par son baptême, le chrétien confesse et proclame que :
- Dieu a pardonné son péché ;
- Dieu lui a donné un nouveau départ, une vie nouvelle ;
- Dieu lui a donné son Esprit Saint, afin de discerner sa volonté pour le servir et servir les hommes, avec intelligence.
Deuxièmement, le baptême est le signe visible de l’engagement du chrétien envers Dieu. Par le baptême, le chrétien s’engage publiquement à suivre le Seigneur, à lui obéir, à le servir, à être disciple du Christ.
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