
13 mars 1886, le célèbre cantique « Dieu tout-puissant », est publié pour la première fois. L’auteur du cantique est le suédois Carl Boberg (1859-1940). Il fut tour à tour, marin, professeur de travaux manuels, poète, orateur populaire, pasteur, rédacteur et membre du Parlement de Suède.
Le cantique a été écrit pendant l’été 1885, en suédois après un orage qui survint rapidement et disparut. Avec quelques amis, il était de retour d’une « réunion de couture » quand l’orage a éclaté. Rentré à la maison, il s’est assis à la fenêtre, ayant vue sur la baie de Mönsteras. Le soleil brillait de nouveau, l’arc de la promesse s’étendait dans le ciel, et les oiseaux chantaient dans la forêt de l’autre côté de l’eau. Cette expérience de la nature l’a inspiré pour écrire le cantique « Dieu tout-puissant », dont les neuf strophes sont une louange au créateur et à son œuvre révélée dans la nature, dans la Parole, en Jésus-Christ et dans la grâce.
Ce cantique est l’un des cantiques spirituels les plus chantés au monde de tous les temps. A Mönsteras, il y a aujourd’hui un monument, inauguré en 1977, à la mémoire de l’auteur et à celle de son œuvre.
Ce cantique fut traduit ensuite en russe. La version anglaise, rendue populaire par les réunions d'évangélisation de masse du missionnaire Stuart K. Hine (1899-1989) fournit les sources du cantique français écrit en "je" (voir Alfred Kuen, Le chant des siècles, p 315-316, qui raconte son étrange périple).
Texte : Il a été traduit en français en 1953 par Hector Arnéra (1890-1972) et publié dans "Chant de Gloire et de Grâce" (1954) :
1. Dieu tout puissant quand mon cœur considère
Tout l'univers créé par ton pouvoir,
Le ciel d'azur, les éclairs, le tonnerre,
Le clair matin et les ombres du soir,
De tout mon être alors s'élève un chant :
Dieu tout puissant, que tu es grand !
De tout mon être alors s'élève un chant :
Dieu tout puissant, que tu es grand !
2. Et quand mon coeur discerne le langage
Dont les humains peuvent entendre le son,
Il reconnaît du Seigneur le message
Que fait jaillir toute la création.
Alors mon âme béni l'Éternel :
Que tu es grand ô Dieu fidèle !
Alors mon âme béni l'Éternel :
Que tu es grand ô Dieu fidèle !
3. Mais quand je songe, ô sublime mystère,
Qu'un Dieu si grand a pu penser à moi,
Et que son Fils a porté ma misère
Et fait de moi l'héritier du grand roi,
Alors mon cœur redit la nuit, le jour,
Que tu es bon, ô Dieu d'amour !
Alors mon cœur redit la nuit, le jour,
Que tu es bon, ô Dieu d'amour !
4. Quand mon Sauveur, éclatant de lumière
Se lèvera de son trône éternel,
Et que, laissant les douleurs de la terre,
Je pourrai voir les splendeurs de son ciel,
Je redirai dans son divin séjour :
Rien n'est plus grand que ton amour !
Je redirai dans son divin séjour :
Rien n'est plus grand que ton amour !
Dans son livre, Le chant protestant de langue française (2020), Stuart Ludbrook écrit propos:
"Le thème de l'immensité de l'amour de Dieu rythme ce cantique qui évite de tomber dans le sentimental bien que sa charge émotionnelle doit forte. La strophe 4, typique d'Arnéra, évoque le retour du Christ. Le recueil ALLELUIA (d'où est tiré le texte précédent) apporte quelques retouches heureuses IL reste populaire bien que loin des paysages urbains des grandes villes. La mélodie "O Store Gud" est tirée du folklore suédois et contribue à son succès".