21 décembre 1549. Les psaumes de Marot à la mode

publié le 21 December 2021 à 01h01 par José LONCKE

21 décembre 1549. Les psaumes de Marot à la mode

« Après plusieurs publications incomplètes (telle la version expérimentale de 1539 : « Aulcuns Pseaulmes et cantiques mys en chant » ), paraissent à Genève en 1562, les 150 psaumes « mis en rimes francoyse », et à Paris (Le Roy et Ballard).

Les mélodies sont originales (sobres et simples), inspirées des chorals ou issues d’un répertoire ancien (chant grégorien inspirant le psaume 80 : « O pasteur d’Israël écoute »).

Elles sont majoritairement composées par Loys Bourgeois (chantre de Saint-Pierre de Genève).

Sur les 125 mélodies ainsi établies, certaines sont communes à plusieurs psaumes (60 et 108, 74 et 116).

Fait remarquable le psaume en français devient également un divertissement musical prisé des milieux de cour. Princes et lettrés s’amusent à chanter ces petites poésies religieuses sur un ir à la mode.

Villemadon, officier de Marguerite de Navarre (1492-21 décembre 1549), sœur de François Ier, humaniste, adepte des idées réformées) rapporte que François Ier prisait le chant des psaumes «  que feu Clément Marot avoit translatez et traduicts » et que (le futur) Henri II « les aima et embrassa estroictement » tout particulièrement « Bien heureux est quiconques sert à Dieu volontiers » (128), dont il aurait fait la musique (« lui-même le chant à ce psalme ») ou « Ainsi qu’on oyt le cerf bruire » qu’il interprétait à la chasse (42). Il aimait les chanter « avec lucs, violes, espinettes, fleustes, les voix de ses chantres parmi ». Catherine raffolait du psaume 6 qu’elle exécutait sur un air populaire…Diane de Poitiers favorite d’Henri II affectionnait « Du fond de ma pensée » (Psaume 130, De Profondis)…

Quand à Henri III il faisait interpréter par ses chantres chaque jour après son repas, le psaume 137 (1586). »

« ….parmi les plus éminents représentants de la musique protestante, citons Claude Goudimel (disparu lors de « la Saint-Barthélemy » lyonnaise) pour lequel les chants sont fait « non pas pour induire à les chanter en l’église mais pour s’esjouir en Dieu particulièrement en maisons », Claude Le Jeune,… Philibert Jambe de Fer,… Thomas Champion dit Mithou (mort en 1580) organiste du roi converti au protestantisme... »

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Source : Isabelle Handy, Histoire de la musique au Moyrn-Âge et à la Renaissance, Ellypes poche, 2020. pp 273-274

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