Salomé et ces femmes apportent une sensibilité, une chaleur humaine qui nous touchent beaucoup dans l’accompagnement de la Passion du Seigneur, dans les soins donnés au corps et dans l’annonce de la Résurrection.
Nous en connaissons les noms de plusieurs : Salomé, femme de Zébédée et mère des apôtres Jacques et Jean ; Marie de Magdala ; l’autre Marie, femme de Clopas ou d’Alphée et mère de Jacques le mineur et de Joset ; Jeanne, femme de Chuza, intendant d'Hérode Antipas, tétrarque de Galilée. (Il y a aussi une femme nommée Suzanne et d’autres dont les noms ne sont pas rapportés.)
Montrant un plus grand courage (une plus grande foi, un plus grand amour) que les disciples qui avaient abandonné le Seigneur (à l’exception de Jean), elles ont assisté à la crucifixion, se tenant près de la croix avec la mère de Dieu et l’Apôtre Jean (Jean 19, 25) ; elles ont observé Joseph et Nicodème descendre le corps de la Croix , l’envelopper d’un linceul, l’oindre en hâte d’aromates, car il fallait faire vite à l’approche du grand Sabbat, et le déposer dans le sépulcre, puis fermer le sépulcre avec une grande pierre.
Elles attendent avec impatience la fin du sabbat pour reprendre plus dignement la toilette. Dès l’aube du premier jour de la semaine, c’est-à-dire du dimanche, elles se rendent au sépulcre avec des aromates pour embaumer le corps de Jésus.
Les évangélistes parlent de l’ange ayant roulé la pierre de côté pour permettre à ces femmes d’entrer, alors que la Résurrection était déjà accomplie.
Et l’ange (ou deux anges, selon Luc et Jean) dit aux femmes : « Il n’est pas ici ; car Il est ressuscité, comme Il l’avait dit ; voyez l’endroit où on l’avait mis... ».
Ce qu’elles virent dans le sépulcre nous est précisé par l’évangéliste Jean, qui lui-même a été témoin, qui est entré et a vu : « les bandes ... et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié en un lieu à part » (Jean, XX, 7). Ce détail, insignifiant à première vue, souligne toute la transcendance de ce qui s'était accompli.
C’est précisément on regardant les bandes mortuaires que « L’autre disciple... vit et il crut » (Jean, XX, 8). Car le fait qu’elles étaient restées dans 1’état où elles entouraient le corps de 1’Enseveli, c’est-à-dire pliées, était un témoignage irréfutable que le corps qu'elles avaient contenu n'avait pas été emporté (Mathieu 28. 15), mais les avait quittées d’une façon inconcevable.
Grâce à ces femmes, et grâce aux évangélistes qui nous ont rapporté ce qu’elles ont fait, vu et entendu, à notre tour, nous sommes des témoins de la Résurrection.
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Prière (1) :
O Dieu notre Père, Toi qui a transformé Salomé et qui l'a appelée à rendre témoignage à la résurrection de Jésus d'entre les morts, transforme nous par la puissance de vie du Christ ressuscité, qui vit et règne avec toi et le Saint-Esprit, une seul Dieu, maintenant et pour toujours.
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Prière (2) :
Par la vie, la mort et la résurrection de Jésus, tu as donné le remède au péché. En lui, tu nous as ouvert la voie du pardon de tous nos péchés passés, et tu nous as donné la force et le pouvoir de vivre dans la pureté et la vérité.
Aide-nous à mettre loin de nous tout ce qui est mauvais.
Fais taire la mauvaise parole,
Interdis la mauvaise action,
Brise la mauvaise habitude
Bannis la mauvaise pensée,
Ôte le mauvais désir et la mauvaise ambition,
et fais briller nos vies comme des flambeaux
dans ce monde de ténèbres.
Aide-nous à vivre dans la pureté.
Rends toutes nos paroles si pures
que tu puisses les entendre,
Rends tous nos actes si purs
que tu puisses les voir.,
Rends toutes nos pensées et nos désirs si purs
qu'ils puissent subsister à ton examen.
Et ainsi accorde nous ayant un cœur pur de pouvoir te voir.
Aide-nous à vivre dans la vérité
Accorde-nous
de ne jamais parler ou mentir,
de ne jamais être induits en erreur par des croyances fausses ou erronées,
de ne jamais éluder la vérité.
même quand on ne veut pas la voir.
Accorde-nous à tout moment
de chercher et trouver
de connaître et aimer,
d'obéir et vivre la vérité.
Nous demandons cela à la gloire de Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie, oui, pour l'amour de Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
-On peut évoquer aussi la Sulamith du livre biblique du Cantique des Cantiques... repris à plusieurs reprises dans la littérature.
-La tradition chrétienne nomme "Salomé" la fille d'Hérodiade, qui avait si bien dansé pour son beau-père Hérode qu'elle avait le droit de lui demander ce qu'elle voudrait. Sur proposition de sa mère, elle demande la tête de Jean le baptiste, qu'on lui amène sur un plateau (Mathieu 14. 6-11, Marc 6. 21-28). Mais les évangiles ne précisent nulle part le nom de la princesse-danseuse.