En tant que sportif, j’adore les victoires… Si certains pensent que je ne vais parler que de sport, eh bien non, il s’agit d’une toute autre victoire, bien plus profonde que celle d’une équipe de foot : une victoire sur l’improbable, sur l’incrédulité. Ce n’était pas gagné d’avance ! Comme toute victoire solide, elle s’est construite lentement, avec le temps.
Je viens d’une famille non croyante, de culture catholique. Je voudrais remercier mes parents pour leur éducation et pour tout ce qu’ils m’ont apporté. Je ne regrette rien. Si c‘était à refaire, je ne voudrais rien changer.
Spirituellement, il ne s’est rien passé jusqu’à mes 20-23 ans. En tous cas rien ne m’est tombé dessus miraculeusement. Tant mieux pour vous si la foi vous est arrivée ou vous arrivera d’un coup, mais dans le cas contraire, continuez d’espérer et persévérez. Chacun son chemin.
Tout a commencé par un don...
J’étais à la fac, en histoire de l’art. Il fallait lire la Bible en tant que référence culturelle de notre société. À la maison, on n’en avait pas. Quand j’ai dit cela à Baptiste mon ami, je pense avoir frappé à la bonne porte. Il m’a répondu « Attends, des Bibles à la maison, il y en a des dizaines. Je vais t’en donner une ». Sur le coup je n’ai pas bien saisi pourquoi ils avaient tant de Bibles, je me suis dit qu’ils avaient une sacrée formation en histoire de l’art…
La suite, c’est la rencontre avec toute sa famille : les parents, mais surtout leur fille Marie, mon épouse aujourd'hui, sans qui rien n’aurait été possible. Elle a su faire preuve d’amour, de compréhension, de tact et de patience. Il faut dire qu’elle aussi a su me faire patienter !
Marie a été le témoin des changements qui se sont opérés en moi. Il y a quelques années, j’étais rapide à la colère. J’avais parfois le cœur endurci, j’étais limite asocial envers ceux que je ne connaissais pas. On ne peut pas attribué cette évolution uniquement au mariage… même si le mariage, ça vous change un homme ! Il y a en moi une paix, une sérénité, une espérance qui n’existaient pas auparavant. Elles me font avancer dans ma foi et mon amour pour mon prochain. C’est la victoire du cœur.
Ce témoignage est aussi l’occasion de dire combien certaines rencontres m’ont ouvert l’esprit. Quand je suis arrivé dans l’Église que je fréquente maintenant, c’était uniquement pour accompagner Marie. J’ai trouvé des gens pour m’accueillir tel que j’étais, sans me juger, sans esprit de prosélytisme. Heureusement, car quand on a l’esprit cartésien comme moi et qu’on ne croit pas spontanément, plus on vous sollicite pour avancer et plus vous reculez. C’est la simplicité de leur foi, leur générosité, leur vie épanouie avec Dieu… qui ont parlé à mon cœur et m’ont convaincu.