Un alpiniste secouru au prix de la vie d’un de ses sauveteurs, un malade sauvé in extremis grâce à un don d’organe... C’est toujours bouleversant d’apprendre que quelqu’un a accepté de se sacrifier pour qu’un autre vive. On comprend que le rescapé soit infiniment reconnaissant à son sauveteur. Il sait qu’il lui doit tout.
Figurez-vous que je suis moi aussi dans cette situation.
Mes rêves d’enfant
Lorsque j’étais enfant et que j’entendais ce genre d’histoires, je me mettais dans la peau du sauveteur car j’avais un besoin compulsif de reconnaissance. C’était même une angoisse qui exerçait sa dictature sur ma vie. Je me sentais condamné à rechercher l’approbation des autres pour exister. J’aurais bien voulu être moins centré sur moi-même, mais je n’y arrivais pas. Mes réflexes restaient gravés dans le marbre de mon cœur. J’étais certes vivant, mais intérieurement j’étais mort.
Un jour, j’ai appris l’histoire d’un sauveteur qui m’avait déjà tellement aimé...
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