Réanimée à ma naissance, je lutte les premiers mois de ma vie contre une anorexie. En maternelle, je suis suivie pour des retards psychomoteurs et psycho-affectifs.
Premiers contacts
J’ai cinq ans lorsque je commence à fréquenter les Témoins de Jéhovah avec maman. Je découvre Dieu et Jésus. Le récit de la femme de l’Évangile atteinte d'un flux de sang continuel que Jésus a guérie lorsqu’elle a effleuré sa tunique me touche profondément. Je me dis alors que Dieu a remarqué cette femme insignifiante dans la foule. Et Jésus, au lieu de la gronder, l'a appelée « ma fille ».
Mon adhésion
Les prophéties de Daniel et de l’Apocalypse me convainquent définitivement que Dieu existe.
En 1981, maman se fait baptiser Témoin de Jéhovah. Six ans plus tard, papa décède et je suis baptisée Témoin de Jéhovah à mon tour. J’ai alors 17 ans.
En 1992, je tombe en grave dépression. On comprendra six ans plus tard quec’était dû à une hypothyroïdie.
Déceptions
À cause de ma sensibilité, de mon état général et de mon célibat, ma vie chez les Témoins de Jéhovah devient progressivement un cauchemar : brimades, pressions, mise à l'écart... Pourtant je suis active, malgré mes difficultés : j’aide au ménage, au jardinage, aux déménagements, je suis pionnière auxiliaire… en plus de mon emploi bien chargé d’agent d’entretien ! Le pire m’arrive lorsque je suis violée par un Témoin de Jéhovah âgé, ami de ma famille.
À mes 45 ans, je suis identifiée autiste Asperger et surdouée. Puis, ma santé se dégrade à nouveau. Heureusement, mon Créateur m’aide à tenir le coup !
Prise de conscience
Vers juillet 2019, je ressens que mes connaissances sur Jésus sont insuffisantes. Je commence alors une étude personnelle, et le Saint-Esprit m’ouvre les yeux sur les erreurs des Témoins de Jéhovah.
Le 26 octobre 2019, je tire un trait définitif sur eux, les faux amis, la dépendance affective, la culpabilité et la peur de tout quitter pour l’inconnu.
Ces 45 années passées chez les Témoins de Jéhovah m'ont laissé un goût amer. Je suis honteuse d'avoir cru leur Bible faussée* et leurs faux enseignements, comme le refus des transfusions sanguines, l'excommunication, le rejet de la divinité de Jésus et de ceux qui ne sont pas des leurs. Avant de partir, j’ai tenu à tout leur pardonner.
Ce que je crois aujourd’hui
Je crois que Dieu s’est fait homme pour mourir à notre place en prenant sur lui nos péchés et pour faire de nous ses enfants. Je suis à présent née de nouveau, disciple de Jésus-Christ de Nazareth, mon roi et mon Sauveur.