J’avais vingt ans. Je ne cherchais pas Dieu ; en fait, il ne m’intéressait pas. C’est plutôt Dieu qui est venu me chercher.
Je consommais à cette époque pas mal de stupéfiants. Un beau jour, mon dealer s’est converti à Jésus-Christ. Savez-vous ce qu’il a fait ? Il a réuni ses clients et nous a conduits dans un square. Là, il nous a lu un petit dépliant « Le film de ta vie » qui présente le message de l’Évangile en quelques mots.
Un vrai demi-tour
Je m’en souviendrai toujours : ce mardi après-midi, nous avons tous compris que nous étions pécheurs et que nous étions privés de la présence de Dieu. Nous avons réalisé que nous étions coupables devant lui et que nous avions besoin de son pardon.
Cet ex-dealer nous a aidés à nous tourner vers Jésus-Christ. Pour moi, cela a été un virage à 180°. Mon cœur a complètement changé du jour au lendemain. Je n’ai pas manqué de le dire à mes amis qui n’en revenaient pas : je ne les avais pas habitués à me voir écouter des cantiques !
Un nouveau chemin
Après quoi, c’est un long cheminement qui a commencé, en particulier dans ma relation avec mon père.
À l’âge de douze ans, je m’étais rendu compte que mon père était alcoolique. Cela m’avait meurtri, blessé. Je me suis alors révolté contre lui et contre toute forme d’autorité dans la société, ce qui m’a coûté assez cher d’ailleurs.
Au bout de quatre ou cinq ans de cheminement avec Christ, il m’a montré qu’il fallait que je fasse un pas vers mon père. Je devais lui demander pardon pour toutes les fois où je lui avais répondu, où je l’avais insulté, méprisé... Un beau jour, je suis allé dans la cuisine où il se trouvait seul et je lui ai dit : « Papa, je te demande pardon pour toutes les fois où je ne t’ai pas honoré, où je ne t’ai pas respecté. »
Mon père s’est effondré en larmes et il m’a dit : « Christian, c’est moi qui dois te demander pardon parce que je n’ai pas été le père que j’aurais dû être pour toi. » Je lui ai expliqué que j’avais compris que la Bible nous demande d’honorer notre père et notre mère et que j’avais péché en ne le faisant pas.
Une vraie restauration
Ce jour-là, mon regard sur mon père a complètement changé. En fait, je ne connaissais pas les traits de son visage car je ne l’avais jamais regardé en face. Après cette démarche, j’ai pu regarder mon père dans les yeux et grâce à Dieu, grâce à Jésus, notre relation a été restaurée.
Aujourd’hui, je veux témoigner que toute personne qui a vraiment envie de vivre une relation restaurée avec son prochain peut le demander à Jésus. Dieu répond toujours au cri de notre cœur dans ces cas-là.