Je suis né dans une famille musulmane ivoirienne. Pour moi, les chrétiens étaient des égarés.
Un jour, un élève, ancien musulman banni par son père parce qu’il était devenu chrétien, est arrivé chez nous à la recherche d’un logement. Nous l’avons hébergé par compassion. Comme personne ne l’écoutait quand il partageait l’Évangile, il s’est rabattu sur moi. Je l’ai insulté.
Cela ne l’a pas empêché de me dire que son Dieu lui annonçait que je deviendrais chrétien et que je parcourrais le monde pour annoncer Jésus. Extérieurement, je sauvais la face en le rejetant. Mais, en réalité, quelque chose se brisait en moi. J’ai commencé à prendre secrètement mes distances avec l’Islam.
Diplômé quatre ans plus tard, je suis devenu agent contrôleur dans une société de sécurité d’Abidjan. Les musulmans demandent le vendredi comme jour de congé, pour aller à la mosquée. Mais j’ai demandé le dimanche à mon patron.
Il m’a alors accusé d'avoir volé le salaire des ouvriers, une somme énorme ! Je me suis retrouvé en prison avec des pasteurs. Ils m’ont procuré une Bible. En l’ouvrant, je suis tombé sur le livre de Job, cet homme qui a subi tant de malheurs alors qu’il était innocent.
Les policiers se moquaient de moi, me menaçaient. Je jeûnais et demandais le secours du « nouveau Dieu » que j’apprenais à connaître. Après 13 jours, j'ai été mis, menotté, dans le coffre d'une Peugeot 205 pour être déféré au parquet.
Dans la nouvelle cellule, mes codétenus me promettaient l’enfer.
Le juge a trouvé des zones d’ombre dans mon dossier. Il m’a interrogé, puis m’a confronté avec mon puissant accusateur. Le juge a découvert la manipulation et m’a libéré. Un vrai miracle !
Je suis retourné chez moi sans argent. Le propriétaire menaçait de me mettre dehors. Personne ne voulait m’aider. Ni mes frères de l’Église, ni ma famille, ni mes anciens amis qui m’avaient tous renié.
J’ai vendu mes meubles à bas prix pour payer mon loyer mais le propriétaire m’a quand même chassé. Ma femme, enceinte, a dû faire le ménage chez les gens. Je suis parti travailler sur les routes. Je creusais pour planter des bornes kilométriques.
Plusieurs années ont passé. J’ai compris que le diable s’était déchaîné sur moi pour que je reste musulman. Je suis maintenant heureux et père de trois enfants.
Après plusieurs années de froid entre nous, mon père m'a rendu visite. Il a entendu les témoignages élogieux de mes voisins musulmans et a déclaré : « Si je n'étais pas vieux, je me convertirais aussi, mon fils. »
Chaque jour, j'annonce Jésus-Christ afin de partager la grâce dont j'ai bénéficié.