Au départ, il y a eu la foi héréditaire, celle dans laquelle je suis né et qui est un héritage de mon milieu familial. Dans cet héritage, il y avait certaines vérités de la Bible et une certaine crainte de Dieu. C’était une grâce de Dieu, un bon départ, mais cela ne suffisait pas !
Ensuite, il y a eu la foi intellectuelle : j’ai cru en Dieu parce que cela me semblait évident que le monde ne pouvait exister sans lui... et qu’il n’était pas raisonnable que la mort pût être la fin de la vie. Lorsque j’ai reçu ma première Bible à 12 ans et entendu les premières prédications basées sur l’Évangile, j’ai accepté l’Évangile comme vérité et le salut par grâce comme une autre évidence. Cette foi intellectuelle était utile mais elle n’était pas suffisante. Elle servait à fortifier ma foi, elle n’est pas, à elle seule, la foi qui sauve.
Puis, il y a eu la foi sentimentale : j’ai vu autour de moi des gens vivre de l’Évangile, j’ai été ému par leur témoignage. La prédication de l’amour de Jésus manifesté à la croix m’a touché également… Mais, ce n’était pas encore la foi qui sauve.
Enfin, il y a eu la foi qui sauve. Lors de ma conversion en 1973, j’ai répondu « oui » à l’appel de Dieu qui voulait me sauver par Jésus-Christ. Je me suis donné à lui pour l’aimer et l’accepter avec tout ce que cela représente. J’ai voulu bâtir ma vie sur lui. C’était un commencement. J’ai dû apprendre à demeurer dans les paroles de Jésus, à obéir à ses enseignements et à ses ordres, à progresser dans la foi.
Alors Jésus ne m’a pas abandonné à moi-même. Il était présent avec moi et en moi par son Esprit Saint. Et cette vie reçue commença à s’épanouir en moi.
Ceci dit, la vie chrétienne est inconfortable, mais je n’en veux pas d’autre, car il n’y a pas d’autre vie digne d’être vécue.