Pendant longtemps, je n’ai pas accordé d’importance à ma vie. Rien ne m’intéressait et pas grand-chose n’avait de valeur à mes yeux.
Un masque pour me protéger
Je me suis alors enfermée dans ma petite bulle ne voulant pas que l’on me connaisse. J’avais peur que ma carapace casse et ne me protège plus. Pour me débarrasser des gens et de leurs questions, je leur disais ce que je savais qu’ils avaient envie d’entendre. Ils me laissaient ainsi tranquille.
Mon masque se fissure
Mais il est arrivé un moment où cela n’a plus été possible. Jouer constamment un rôle était au-dessus de mes forces. Je ne savais plus qui j’étais réellement. J’avais bien une relation avec Dieu mais elle faisait constamment des allers et venues. Depuis mon enfance, j’allais le dimanche à l’église mais je n’en retirais pas grand-chose. Par contre, les camps chrétiens auxquels je participais chaque été me faisaient un bien fou. J’en ressortais ressourcée. Ma relation avec Dieu grandissait à chaque fois.
Malheureusement, cette année-là, ma souffrance était trop grande. J’ai commencé à me scarifier et j’ai pensé aussi au suicide. Au fond de moi toutefois, j’avais quelque chose qui me disait : « Attends le camp de cet été. » Cette certitude qu’il y aurait quelque chose cet été-là, m’a aidée à tenir et donc à ne pas continuer à me scarifier.
Plus besoin de masque
J’ai appris beaucoup lors de ce camp. J’ai compris que j’avais de la valeur, je ne savais pas trop pour qui, mais ça me faisait du bien de savoir que je valais quelque chose. Que l’on peut m’aimer tel que je suis. J’ai progressivement commencé à m’ouvrir aux gens. Dieu m’a montré que j’avais juste à lui faire confiance. C’est ce que j’ai fait pour mon permis de conduire. Je peux témoigner que je l’ai eu grâce à lui. Ma relation avec Dieu s’est approfondie au fur et à mesure. J’ai réalisé et accepté que Jésus est venu sur terre en tant qu’homme, né dans une étable alors qu’il est roi. Qu’il a enduré les choses les plus horribles pour mourir à la croix pour moi, sa fille ! Mort pour que mes péchés soient pardonnés.
Ce n’est que le commencement
J’ai alors demandé à être baptisée pour témoigner de lui et m’engager à lui donner ma vie, lui, mon Sauveur. Je voulais crier haut et fort ma décision de le suivre.
Je peux témoigner aujourd’hui que Jésus agit en moi : je m’ouvre plus facilement aux autres, je suis beaucoup plus sociable. Sans lui, je n’aurais jamais pu suivre la formation d’éducateur comme je le fais aujourd’hui. Jamais non plus, je n’aurais pu parler devant du monde comme je l’ai fait lors de mon baptême... Je réalise que je suis incapable de faire quoi que ce soit par mes propres moyens, je suis faible, mais je puise mes forces en Dieu.