L’Armée du Salut ! Mathilde est, en quelque sorte, tombée dedans dès sa jeunesse. Née dans une famille chrétienne déjà engagée dans cette structure, elle côtoie l’esprit missionnaire sans pour autant s’y intéresser. C’est à quinze ans qu’elle se convertit. « Dieu a touché ma vie, j’ai compris que Jésus aime les gens mais je considérais que cet amour n’était pas pour moi ! », confie-t-elle.
Un moment décisif
Avec de gros problèmes dans sa scolarité en raison d’une surdité non décelée, Mathilde s’identifiait aux notes qu’on lui attribuait à l’école : en dessous de la moyenne. « Je pensais que Dieu ne pouvait pas m’aimer. » Mais, lors d’un camp chrétien, une personne prend le temps de prier pour elle et lui dit que le Seigneur a un plan pour sa vie. Son existence bascule, sa perception d’elle-même est transformée avec un espoir d’avenir avec Jésus. « Dieu m’a dès lors vraiment conduite et m’a appelée à le servir. »
Quoi de mieux ?
Mathilde répond à une offre d’emploi au sein de l’Armée du Salut et fait ses armes auprès d’une officière qui assure des missions d’aide sociale de proximité. « J’aime beaucoup mon métier, les besoins sont très larges. C’est un travail social, mais c’est avant tout une mission d’annonce de l’Évangile. Quelle joie aussi de voir des familles que l’on a aidées revenir nous dire qu’elles ne sont plus dans la précarité », explique la lieutenante.
Des petites graines
La nature de l’aide qu’apporte Mathilde est variée. Elle peut aider quelqu’un à faire ses courses, à planifier son budget, à mener une démarche administrative. « Avant toute chose, je demande toujours à la personne de se présenter », précise-t-elle. « En retour, je me présente et explique l’œuvre de foi qui anime l’Armée du Salut. Il est important que cette personne sache à quelle porte elle a frappé. C’est ma foi en Jésus-Christ qui m’a conduite là et je témoigne combien il a changé ma vie. Certaines personnes s’en saisissent tout de suite, et même si elles me déclarent être athées ou d’une autre religion, un jour ou l’autre elles m’en reparlent. »
Discerner les besoins
Quelquefois, Mathilde a eu l’occasion de prier pour et avec des personnes qui n’étaient pas forcément croyantes. « Elles étaient en demande d’autre chose. C’est plus que de la distribution de boîtes de conserves ! » Elle conclut : « Personne n’est tombé trop bas pour être relevé et sauvé par Jésus. Pour moi, l’Armée du Salut, ce ne sont pas des murs, ce sont des gens qui véhiculent la lumière et le sel hérités de Dieu. »