Jésus a dit un jour : « Ne pensez pas que je suis venu apporter la paix sur la terre. Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le combat. »
Pas étonnant que ses détracteurs se servent encore aujourd’hui de ces paroles pour lui faire dire le contraire de ce qu’il a dit. Il suffit d’écouter Jésus jusqu’au bout pour s’en rendre compte.
Le contexte éclaire
Voici en effet comment il a poursuivi : « En effet, je suis venu séparer l’homme et son père, la fille et sa mère, la belle-fille et sa belle-mère. On aura pour ennemis les gens de sa famille. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui ne prend pas sa croix et qui ne me suit pas, celui-là n’est pas digne de moi… »
On l’a compris, Jésus est l’opposé du politicien qui promet tout ce que les gens ont envie d’entendre pour se faire élire. Au contraire, il prévient ses candidats disciples de s’attendre à ce que même les membres de leur propre famille les rejettent, voire les persécutent.
Aujourd’hui comme hier
Dans les premiers siècles du christianisme, les chrétiens ont été marginalisés par la société, ridiculisés, mis en prison, jetés dans les arènes, crucifiés… à tel point que Tertullien a pu dire : « Le sang des martyrs est la semence de l’Église. »
Aujourd’hui encore, la persécution que l’on observait autrefois dans les pays communistes est devenue monnaie courante dans des pays à majorité hindoue, musulmane, même bouddhiste… et bien entendu dans les dictatures. Même nos pays ne sont pas épargnés : celui ou celle d’origine musulmane qui se tourne vers Jésus doit souvent s’attendre au pire de la part de sa famille et de sa communauté. C’est ainsi que beaucoup cachent leur conversion de peur d’être mis à la porte de leur maison.
Jésus a donné l’exemple
Savez-vous que la famille de Jésus l’a pris pour un fou pendant un certain temps ? Que pratiquement tous ses intimes ont fui lors de son arrestation ? En réalité, il n’y avait pas grand monde au pied de sa croix. Seules quelques femmes courageuses.
Jésus a choisi de verser son propre sang plutôt que celui des autres. Il a vécu jusqu’au bout ce qu’il avait enseigné lorsque, en pleine agonie, il a prié : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Et les croisades alors ?
Peut-on rendre Jésus responsable de ces expéditions militaires du Moyen Âge menées pour libérer ce qu'on appelait la Terre sainte ?
Certes, elles ont été prêchées par le pape ou par des autorités spirituelles. Mais peut-on dire que le Christ les a voulues ? Il y a un pas qu’un lecteur attentif des évangiles se gardera de franchir.
Pour beaucoup, il serait plus juste d’y voir une trahison de son message et de l’exemple qu’il nous a donné.