Conflits en Éthiopie, déplacements massifs au Soudan, Ébola au Congo, typhons aux Philippines, sécheresse et malnutrition à Madagascar… La liste des catastrophes naturelles et humaines dans le monde est longue. À force d’y réfléchir, on peut facilement se laisser submerger par un sentiment d’impuissance. Mais ne pas y réfléchir n’est pas une solution non plus.
Alors que faire à notre niveau, avec nos moyens ? Mais aussi, comment pouvons-nous nous protéger de ce sentiment d’impuissance contre-productif ?
J’aimerais vous proposer trois pistes :
- Intéressez-vous à une ou deux crises à la fois. Vous avez peut-être des liens avec un pays en particulier ? Comprendre les enjeux, le contexte et les besoins de ce pays sera plus simple si la situation là-bas vous intéresse déjà.
- Faites un don aux associations qui luttent au cœur de ces crises. Trouvez une association qui intervient directement sur le terrain pour soulager la souffrance des populations. Même les petits dons sont efficaces et, qui plus est, ils sont défiscalisés !
- Sensibilisez votre entourage dans le but d’éviter que les crises médiatisées un jour ne sombrent dans l’oubli collectif le lendemain lorsque les médias s’en désintéressent… alors que les plus démunis continuent de souffrir.
Aucun de nous n’est impuissant ou tout-puissant. Nous ne pourrons jamais, à notre mesure, changer le monde, mais nous pouvons contribuer à changer une vie.
MON EXPÉRIENCE
Avant d’être engagée dans l’humanitaire, je travaillais pour une ONG d'aide au développement. Toutefois, même avec la quantité d'informations que je voyais passer, je ne pense pas que je comprenais réellement ce qui se passait dans les pays frappés par les crises.
Intégrer l'équipe d'urgence de Medair m’a ouvert les yeux. En intervenant parmi les réfugiés Rohingyas au Bangladesh ou les Yazidis en Irak, j'ai compris :
• l’importance de l'action sur le terrain, d'être présent sur place avec d'autres professionnels formés pour accompagner les populations qui souffrent et soulager leur quotidien ;
• combien le rôle joué par tous ceux qui ne peuvent (ou ne souhaitent) pas aller sur place est vital.
Combien de fois ai-je entendu sur le terrain des personnes qui, malgré l'atrocité de leur quotidien, tenaient à remercier celles et ceux, au loin, qui soutenaient nos actions.