Pierre Trevet est prêtre du diocèse du Puy-en-Velay. Il a recueilli avec les années toutes sortes « d’histoires, paraboles et fariboles ». Elles ont été rassemblées et publiées depuis dix ans dans plusieurs recueils, dont le premier, « Paraboles d’un curé de campagne » (2006), a fait date. Le style parlé, le bon sens, y côtoient une solide sagesse spirituelle. Les livres s’organisent autour de différents thèmes bien définis : Dieu, la foi, le mystère du mal, la vie spirituelle et la destinée.
Tous ces contes, mots d’enfants, mots d’esprit... ont été préalablement « testés » au cours d’enseignements donnés dans différents cadres (veillés de jeunes, catéchèses d’enfants et d’adultes). Ils se font l’écho d’un certain Jésus de Nazareth, qui « ne leur disait rien sans employer de paraboles ». Une parabole, « cela veut dire que, dans une histoire, il y a une autre histoire qui se cache et qui est la véritable histoire de l’histoire ».
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Le Saint-Esprit a pris place en nous... mais il est comme le cacao d’un petit-déjeuner. Si vous ne remuez pas, le cacao reste au fond. Mais si nous prions... si nous ouvrons l’Évangile, si nous lui demandons son aide, il envahira peu à peu tout notre être et toute notre vie.
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Un chrétien n’est pas celui qui croit simplement qu’il y a un Dieu, mais il croit ce que ce Dieu déclare. Il croit Dieu. Comme nous croyons notre mère, même lorsqu’elle nous révèle des faits de notre enfance qu’il nous est impossible de vérifier. Dieu ne peut ni se tromper, ni nous tromper.
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Il est bon de demander, d’appeler, de supplier. Mais notre prière n’a pas pour but d’influencer Dieu, ou de l’informer, ou de capter son attention et ses bonnes grâces : lui-même nous aime et sait ce dont nous avons besoin. À celui qui se plaint : « Pourquoi ne suis-je jamais exaucé ? », on peut répondre par ce jeu de mots : le plus important n’est pas d’être « exaucé », mais d’être « exhaussé ». La prière est là pour nous élever au-dessus de nous-mêmes.
« Nous demandons à Dieu ce qui nous plaît. Il nous donne ce qu’il nous faut. » (Léon Bloy)
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Un jour, un pêcheur me faisait remarquer : on dit que l’on prend du poisson. En fait, il faudrait dire le contraire. C’est le poisson qui nous prend. Si un poisson ne veut pas mordre à l’hameçon, vous ne pouvez absolument rien faire. C’est aussi vrai dans la foi : le Seigneur ne nous prendra jamais de force. Il fait tout pour nous attirer. Il nous aime, il nous aimante. Mais c’est à moi de me laisser prendre par lui.
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Le directeur du Centre de recherches démographiques en France disait : « La terre a de quoi nourrir 40 milliards d’habitants. » Donc, il semble bien que Dieu ait donné tout ce qu’il fallait. Est-il juste de notre part de mettre Dieu en accusation ? Et quand nous regardons le Christ en croix, le pouvons-nous encore ?