À la fin de certains documents officiels il est demandé de faire précéder sa signature de la mention: «lu et approuvé». Quand un croyant dit «amen» à la fin d’une prière, c’est à peu près la même chose. Cette affirmation de foi très brève engage celui qui signe sa prière. Ce mot hébreu a été traduit par l’expression «Ainsi soit-il!» dans une partie de la chrétienté. Il aurait toute sa place et prendrait tout son sens dans l’échange des engagements lors d’un mariage. Plus qu’un simple «oui», il affirme une forte assurance. La racine du mot amen porte en elle la notion de solidité, de fermeté et de durée. D’ailleurs, quand il se trouve dans la bouche de Jésus il est généralement traduit par: «En vérité, je vous le dis». Il est aujourd’hui utilisé pour exprimer un fort assentiment qui ne souffre pas la discussion, équivalent à un point final: «dire Amen». C'est dommage, parce que l’amen, s’il termine bien la prière, ouvre sur une attente sereine de la réponse que Dieu donnera à nos questions. Amen? Amen!