Dans un beau livre traitant de l’espérance de la vie à venir, Richard Mouw raconte qu’alors qu’il était encore jeune, il avait demandé à sa mère si son chien irait au ciel après sa mort. Plusieurs années plus tard, son propre fils lui pose la même question au sujet de son chien. Richard Mouw répond, à la manière de sa mère, bien des années plus tôt: «Tu sais, les chiens n’ont pas d’âme…» (1).
Certes, une telle réponse explique le sort de mon chien pour lequel la mort est la fin du «voyage». Car contrairement à l’homme, il n’y a rien de personnel dans l’animal qui demeure après la mort dans l’attente de la résurrection finale. Mais comme le relève Mouw, cela n’implique pas que «seules les réalités “munies d’âmes” iront au ciel». Car la Bible envisage le paradis d’une manière très concrète. La résurrection des hommes est la résurrection de leur corps. Parlant du «ciel nouveau» et de la «nouvelle terre» que Dieu allait créer, le prophète Ésaïe affirme: «Les loups et les agneaux paîtront ensemble, le lion mangera du fourrage tout comme le bétail; le serpent mordra la poussière» (2). De tels textes ont certainement une portée symbolique: ils annoncent la fin de toute hostilité et la défaite du diable. Mais ils laissent aussi entrevoir que les animaux auront une place dans ce monde nouveau.
Quand le mal n’existera plus
Tout ce que Dieu a créé est bon; et rien n’est destiné à l’annihilation. Ce n’est pas la création de Dieu qui pose problème, mais le mal qui l’avilit et la pervertit. C’est sur ce mal que Jésus a remporté la victoire par sa mort et sa résurrection. L’animal fait partie de cette belle et bonne création de Dieu, et la grande délivrance à venir (3) inclura, entre autres, les loups, les agneaux, le lion, le serpent et… le chien. La marque du mal dans la vie animale disparaîtra: «Les loups et les agneaux paîtront ensemble»!
Lorsque Dieu a créé l’homme (4), il a fait passer les animaux devant lui pour qu’il leur donne un nom. Créés le même jour et façonnés de la même glaise que l’être humain, les animaux forment sa cour, confiée à lui par le Seigneur de l’univers. Lorsqu’au jour de la grande délivrance et de la résurrection, Jésus reviendra, l’univers sera comme transfiguré. Le ciel fera sa demeure sur la terre, et là l’homme, entouré de sa cour, vivra dans la présence même de Dieu, environné de ses saints anges. Et la justice règnera.