J’aime cette phrase car elle nous invite à l’effort, à la prise en charge de notre vie, sans tout attendre des «autres», que l’autre soit l’État, la famille, les amis… ou l’Église. Elle nous invite à devenir acteur de notre existence, à nous «bouger», à prendre le risque de la vie.
Ceci dit, cette parole n’est pas sans ambiguïté. Il nous faut l’examiner d’un peu plus près. En l’entendant, on pourrait notamment imaginer que nous méritons l’aide de Dieu (car c’est bien de lui qu’il s’agit quand on parle du «ciel») en nous «aidant d’abord nous-mêmes». D’un point de vue biblique, c’est tout à fait faux. La présence favorable, aimante, de Dieu ne s’achète pas par nos actions ou nos mérites. Penser que l’on pourrait par son comportement se rendre Dieu proche et propice est un des pires travers de la pensée faussée de l’humanité. C’est à la base de l’idolâtrie que dénonce inlassablement la Bible.
Dieu nous tend la main
De fait, l’Évangile nous présente la relation entre les humains et Dieu de façon tout à fait différente. Dieu vient vers nous de façon tout à fait gratuite, par pur amour. Il s’intéresse à nous, ses créatures, pour ce que nous sommes, et pas du tout pour ce que nous produisons. Dieu aime l’humain pour lui-même, et non pour ses capacités.
En Jésus-Christ, Dieu s’approche de tout homme pour le rencontrer tel qu’il est, avec ses problèmes, ses difficultés à vivre. Il le rencontre aussi dans son rapport au mal, ce mal dont il est si souvent victime, mais dont il est aussi, à sa manière, auteur. Dieu vient comme un libérateur, un sauveur. En Jésus, il nous ouvre un chemin nouveau, un chemin de libération. Il nous appelle à une vie abondante.
Mais dans cette expérience de Dieu, c’est lui qui a l’initiative. C’est lui qui libère, qui sauve… et qui nous dit: «Lève-toi et marche!». Ce n’est pas: «Aide-toi et le ciel t’aidera», mais plutôt Jésus qui nous dit: «Je t’ai sauvé: entre dans la vie nouvelle, avec mon aide, vis pleinement!»
Ami lecteur, nous avons besoin de recevoir le salut en Jésus pour nous lever pleinement. Il nous tend la main. Qu’est-ce qui nous empêche de la saisir?