J’ai frôlé la mort
Je suis égyptienne, servante de Sara, la femme d’Abraham. Comme elle ne pouvait pas avoir d’enfant, elle a demandé à son mari de venir vers moi pour lui en faire un. Je suis effectivement devenue enceinte et j’ai accouché d’Ismaël qu’Abraham a reconnu comme son fils légitime comme cela se fait dans notre tradition.
Malheureusement, les choses ont mal tourné quand Sara a eu un fils à son tour. Elle nous a chassés, Ismaël et moi, dans le désert. J’étais désespérée en voyant la mort arriver. C’est alors qu’un ange de Dieu m’a appelée. « Qu’as-tu Agar ? N’aie pas peur, car Dieu t’a entendue. Lève-toi, prends le garçon par la main car je ferai de lui une grande nation. »
Savez-vous ce qui s’est passé ? Dieu m’a ouvert les yeux et j’ai aperçu un puits. Je sais maintenant que Dieu est vivant. Il veille sur moi partout où je suis.
Agar, d’après Genèse 21.8-21
Dépassé par ma mission
C’est à l’étranger que Dieu s’est adressé à moi pour m’apprendre qu’il m’avait choisi pour délivrer Israël, son peuple, du joug de l’esclavage en Égypte. Cela m’a fait paniquer. J’ai supplié Dieu de trouver quelqu’un d’autre car je savais que, ni les Hébreux, ni le Pharaon ne me croiraient. Je tremblais aussi à l’idée de menacer cet homme puissant qui pouvait facilement me tuer.
Alors, Dieu m’a fait voir des miracles pour prouver quesa puissance dépassait celle de tous les hommes. Puis il m’a dit « Qui a fait une bouche à l’homme ? Qui lui ferme la bouche ou les oreilles ? Qui lui ouvre les yeux ? Qui le rend aveugle ? Est-ce que ce n’est pas moi, le Seigneur ? Maintenant, pars ! Je serai avec toi quand tu parleras, et je t’apprendrai tout ce que tu devras dire. »
Ainsi, avec Dieu à mes côtés, j’ai pu faire sortir d’Égypte tout le peuple pour le conduire vers le pays promis.
Moïse, d’après Exode 4
Je ne savais pas comment m’y prendre
Mon prénom signifie « Dieu sauve ». Ça tombe bien, je vais avoir besoin d'aide ! Dieu vient de reprendre à lui Moïse, mon mentor, juste au moment précis où, avec le peuple, nous nous trouvons à l’entrée de cet immense pays que Dieu nous a promis.
Je regarde devant moi : quelle stratégie militaire vais-je utiliser pour conquérir ce pays ? Heureusement, le Seigneur lui-même ne cesse de me répéter : « Je t’ai commandé d’être fort et courageux. Ne tremble pas, n’aie pas peur, car moi, le Seigneur ton Dieu, je serai avec toi partout où tu iras. »
Si quelqu’un m’avait prédit que le peuple entier allait traverser le fleuve du Jourdain à pied sec, que les remparts de la ville fortifiée de Jéricho s’écrouleraient comme un château de cartes, que j’allais imaginer des ruses pour prendre certaines villes…, je ne sais pas si je l’aurais cru. Mais, grâce à Dieu, c’est bien ce qui s’est passé !
Josué, d’après Josué 1
Des ennemis si nombreux !
Me voici bien tremblant. J’ai choisi pour battre mon blé l’endroit où on écrase le raisin dans l’espoir que nos ennemis ne me voient pas. Ils détruisent et pillent tout.
Tout à coup, mon sang ne fait qu’un tour, j’aperçois un homme assis sous l’arbre sacré de mon père. Il m’interpelle et, invoquant Dieu, me traite de « combattant courageux ». Bon ce n’est pas un ennemi, je rétorque que Dieu, d’accord il a fait beaucoup pour les miens par le passé, mais aujourd’hui, il nous a abandonnés.
Il ne répond pas comme je l’attendais. Il me dit : « Va délivrer ton peuple de ses ennemis, c’est moi qui t’envoie. N’aie pas peur. » Vraiment pas rassuré, j’avance toutes les excuses possibles et demande des preuves. Il est patient et me les donne.
Encore peu rassuré, j’y vais et au lieu d’avoir à combattre les ennemis, voilà qu’ils s’entretuent.
Gédéon, d’après Juges 6 et 7
Et si le roi me rejetait ?
Je suis reine de Perse et secrètement juive. Or, Haman, le premier ministre, avait organisé le massacre prochain des juifs. J’étais terrorisée. Je ne pouvais rien faire car la loi punit de mort quiconque approche le roi sans être convoqué ! Mais mon tuteur Mardochée m’a écrit : « Qui sait ? C’est peut-être pour une situation comme celle-ci que tu es devenue reine ».
J’ai jeûné et prié, ainsi que mon peuple, pour solliciter un miracle. Puis je suis allée voir le roi, la peur au ventre. Dès qu’il m’a vue, il m’a fait signe d’approcher pour me couvrir et m’éviter la sanction. Enfin, j’ai pu tout révéler. Et finalement les plans terribles d’Haman et de ses partisans se sont retournés contre eux, in extremis.
Si j’ai appris quelque chose de cette histoire, c’est qu’il faut toujours garder l’espoir en Dieu et oser, même dans les pires situations.
Esther, d’après le livre d’Esther
Qu’allait-on penser de moi ?
C’était au petit matin. J’étais seule quand l’ange est entré chez moi et m’a saluée. Il a vu mon trouble car il m’a dit « N’aie pas peur » avant de me confier « Tu vas attendre un enfant, tu mettras au monde un fils, et tu l’appelleras Jésus… On l’appellera Fils du Très-Haut. »
Je n’en croyais pas mes oreilles. C’était impossible. Je n’avais jamais couché avec un homme, même pas avec mon fiancé Joseph. Mais l’ange m’a expliqué : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira comme l’ombre. C’est pourquoi l’enfant qui va naître sera saint, et on l’appellera Fils de Dieu. »
C’est alors que je suis tombée à genoux, émerveillée que Dieu m’ait choisie moi, une simple jeune fille de Nazareth, pour porter son fils ! Tout d’un coup, je n’ai plus ressenti la peur. La joie au cœur, je me suis écriée « Je suis la servante du Seigneur. Que Sa volonté s’accomplisse pour moi. »
Marie, d’après Luc 1.25-38