Des bravos
L’écologie et le respect de notre environnement sont devenus de véritables enjeux de société relayés par nos médias. Ils font maintenant partie des propositions de la plupart des courants politiques.
Ajoutons que nous sommes de plus en plus vigilants à ce que nos enfants mangent une nourriture saine. Bien des parents acceptent même de payer plus cher leurs aliments pour être certains qu’ils sont sans pesticides ni produits chimiques néfastes pour la santé.
Nous souhaitons aussi inculquer à nos enfants la propreté et l’hygiène. Nous leur faisons porter des vêtements propres et les invitons à se brosser régulièrement les dents, à se laver les mains avant de manger, à ne rien jeter par terre…
Autant de bonnes habitudes qu’on voudrait rendre possibles pour l’ensemble de l’humanité.
Quelques bémols
Ceci dit, il me semble qu’on passe à côté de bien des contaminations.
Nous mettons toute notre énergie à combattre les microbes, virus et diverses pollutions qui attaquent nos corps, mais nous n’apercevons pas toujours ce qui infecte durablement nos esprits.
Voulons-nous ouvrir les yeux pour constater que ce que nous regardons, disons et entendons, peut nous polluer tout autant que ce que nous mangeons ou respirons ?
Corps et esprit sont liés. Polluer l’un, c’est souiller l’autre également. Sommes-nous conscients que bien des maux de notre société peuvent être des conséquences des pollutions de nos esprits ?
On peut mesurer la pollution de l’air ou celle de l’eau. Mais qui voudra prendre en compte celle de nos esprits ? Est-elle moins importante ?
Des questions
Les publicités omniprésentes ne servent-elles pas à nous faire consommer toujours plus, et le plus souvent de façon égoïste ? Beaucoup d’entre elles ne nous conduisent-elles pas à convoiter, voire à chosifier, le corps humain ? Et que dire des scènes de violence sur nos écrans auxquelles nous sommes désormais habitués ?
Peut-on regarder ou entendre tout cela sans conséquences sur notre propre comportement ou celui de nos enfants ?
Ne nous contentons pas pour autant d’accuser la société, car nous la polluons aussi à chaque fois que nous mentons, trichons, volons (l’État ou notre voisin), sommes grossiers ou simplement égoïstes.
L’exemple que nos enfants voient en nous n’est-il pas aussi important que ce que nous leur donnons à manger ?
À méditer
Dans un contexte religieux où les rites extérieurs de purification étaient importants, Jésus-Christ a dit :
« Tout ce qui entre dans la bouche de quelqu’un passe dans son ventre, et ensuite, cela sort de son corps.
Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur. Voilà ce qui rend une personne impure.
En effet, les mauvaises pensées sortent du cœur. Alors les gens tuent les autres, ils commettent l’adultère, ils ont une vie immorale, ils volent. Ils mentent devant le tribunal et ils disent du mal des autres.
Voilà ce qui rend une personne impure. Mais quand on ne se lave pas les mains avant de manger, cela ne rend pas impur » (Matthieu 15.17-20).