Le sujet est redoutable, car il touche à ce qui est à la fois le plus commun et le plus effroyable dans l’histoire de l’humanité. La Bible en rend compte, abondamment. Non seulement parce qu’eIle couvre une grande partie de l’histoire humaine, mais aussi parce qu’elle dévoile le fond du problème : le terrible combat mené par Dieu sur le mal qui s’est introduit dans la création.
La Bible comprend deux grandes parties : l’Ancien Testament est la période qui précède et annonce la venue du Messie, et le Nouveau Testament présente Jésus, le Messie annoncé. Le lecteur de la Bible comprend vite que la venue du Christ a considérablement changé les choses.
AVANT JÉSUS-CHRIST
Les conflits qui vont jusqu’au meurtre commencent très tôt dans l’histoire de l’humanité : Caïn tue son frère Abel par jalousie, et la vengeance pérennise le conflit mortel. La guerre de conquête et de « razzia » apparaît au début de l’histoire d’Abraham comme un évènement ordinaire entre les rois du nord et du sud du futur pays d'Israël. Abraham s’y implique pour délivrer son neveu Lot, emporté par le conflit. Abraham revient victorieux, il rencontre le mystérieux roi-sacrificateur Melkisédek et lui donne le dixième du butin de la victoire, il est béni par celui-ci, mais donne tout le reste au roi de Sodome. Nous avons là en germe tout le problème de l’implication du peuple de Dieu et de Dieu lui-même dans la guerre. On n’y échappe pas, on y combat, mais pour une raison qui semble juste et de façon différente des coutumes de l’époque.
Les guerres de conquêtes
Israël, le peuple mis à part par Dieu, est né et s’est développé au sein de conflits particulièrement violents et douloureux. À cause de l’entêtement de Pharaon qui refuse de reconnaître le Dieu des Hébreux, les Égyptiens vont...