Une ancre nommée espérance

Complet Méditation

C’est dans la tempête que l’ancre d’un bateau se révèle indispensable. À certaines conditions toutefois.

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Une ancre nommée espérance

Notre vie ressemble souvent à un navire qui vogue sur des mers, pas toujours clémentes. L’une de celles sur laquelle l’apôtre Paul a voyagé jadis l’a été si peu que, malgré les multiples ancres, les 276 personnes embarquées ont perdu «toute espérance d’être sauvées» (1).

Une ancre pas comme les autres

Le disciple du Christ, pour ne pas aller à la dérive, dispose, lui aussi, d’une ancre. Elle est arrimée, précise le texte biblique, au-delà du visible, là où est maintenant le Christ. Elle porte un nom qui redonne du courage dans nos difficultés: elle s’appelle l’espérance(2). Elle n’est pas comme les ancres que la rouille finit par ronger; elle n’est pas accrochée dans du sable qui ne retient rien; elle ne se rompra pas sous la violence des tempêtes. Elle est «ferme et solide» affirme la Bible.

Je sortais de l’adolescence lorsque j’ai compris que cette ancre me serait non seulement nécessaire, mais indispensable pour le voyage de la vie. J’ai, d’ailleurs, vite découvert l’autre nom qu’elle porte, celui-là même du Christ. C’est lui, «notre espérance», ainsi que Paul la écrit un jour (3). Et elle ne «trompe» pas, comme il l’a aussi souligné (4).

Lorsque la mer est calme, la chaîne entre l’ancre et le bateau, souvent, n’est pas tendue. Pour un peu, on pourrait dire qu’elle ne sert à rien. Mais lorsque les flots deviennent tumultueux, elle se raidit et retient l’esquif, empêchant sa dérive…

Une chaîne qui parle

Mes chemins ont souvent été paisibles, et j’en rends grâces à Dieu. Il est arrivé, toutefois, qu’ils soient battus par des vents pernicieux. Difficultés, peines, deuils ne m’ont pas été épargnés. La chaîne de l’ancre, parfois, a été dangereusement tendue. À ces heures, on se demanderait: Où est Dieu? Où est sa compassion? Où est sa bienveillance? Et voici, cette chaîne, si elle ne parle pas, a pourtant sa façon de s’exprimer. Que de fois m’a-t-elle comme rappelé le message du Père miséricordieux: «Je suis là, moi, ton Seigneur, et je tiens bon, à l’autre bout, pour que tu poursuives ta traversée… malgré la tempête, malgré l’orage, malgré le deuil!» Et, souvent, il m’a parlé encore, avec tant de paroles lues dans la Bible… Mais, toujours, il a ajouté: «Je ne te délaisserai pas. Va, en paix!»

Sa paix! Sa grâce! Sa compassion! Son espérance!… En venant dans le monde, le Christ les a offertes à tous. Encore faut-il les recevoir. Elles sont toujours «fermes et solides!»

Auteurs
André THOBOIS

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