Pouvez-vous vous présenter ?
Jean-Yves Je suis burkinabé. J’ai 23 ans. J’étudie en 1ère année en géographie. Je vis avec mon oncle et ma grand-mère maternels, mes trois cousines et mon cousin. Je suis parrainé depuis l’âge de 7 ans grâce à Compassion International (représenté en France par le SEL).
Samuel Je suis pasteur depuis 2016. J’ai dirigé autrefois un centre de parrainage pendant quatre ans. J’ai travaillé dans diverses associations liées à la pauvreté, aux enfants, aux femmes en difficulté et à la lutte contre le V.I.H.
Jean-Yves, comment se fait-il que tu sois parrainé ?
Après le décès de ma mère c’était difficile pour les études. En 2006, le mari de ma tante, qui est pasteur, m’a fait connaître un centre d’accueil géré par une Église. J’y allais plusieurs fois par semaine pour bénéficier de ses services en fonction de mes besoins. C’est ainsi que tout a commencé…
En quoi consiste le parrainage ?
Jean-Yves Personnellement, je suis soutenu par un parrain américain. Il m'envoie des photos et cela m'encourage beaucoup. Je sais aussi que tant que je suis au Centre, je peux manger des repas équilibrés et complets. J’ajoute que là-bas, on m'a aussi parlé de Dieu et j'ai donné ma vie à Jésus.
Samuel Compassion International ne se limite pas à l’éducation. Les 130 centres offrent des aides alimentaires, sanitaires, socio-culturelles et un enseignement chrétien. Ils distribuent des vaccins, des moustiquaires contre le paludisme, des filtres à eau. Les familles peuvent obtenir des micro-crédits pour créer leur emploi. On accueille tout le monde sans faire de différence entre les confessions. Les barrières tombent. Nous lisons l’Évangile et certains se tournent vers Jésus.
Êtes-vous encouragé ?
Samuel C’est un facteur de cohésion sociale et de paix. La hausse de niveau social des enfants rejaillit sur la famille et sur la société. Des enfants autrefois promis à la délinquance, la mendicité ou la prostitution se projettent dans un avenir plus serein. Au début, ils espèrent seulement être scolarisés. Les plus anciens sont devenus instituteurs, policiers, agent de santé. En Ouganda, Margaret Makola, une ancienne filleule, est devenue députée ! Ces actions leur rendent le droit de rêver et d’entrer dans le plan de Dieu.
Dans mon Centre, nous avons commencé avec 165 parrainés. Nous en avons 385 aujourd’hui. Nous avons beaucoup de demandes en attente, mais pas encore assez de moyens pour répondre à tous.
Comment devenir parrain ?
Samuel Il suffit d’aller sur un des sites du SEL. Chacun a la possibilité de choisir son filleul à partir de sa photo parmi 26 pays du monde. Le parrain s’engage à envoyer chaque mois 28 € au SEL. Il s’engage aussi à écrire à l’enfant et à prier pour lui.
Un mot à ajouter ?
Jean-Yves Je souhaite que tout le monde découvre cette formule. Je voudrais remercier toutes les personnes qui nous soutiennent. Que Dieu les bénisse et les fortifie dans tout ce qu’elles font.
Laure Sarrade