Car la plupart du temps, la famille travaillait à la ferme. Ses membres, et les esclaves s’il y en avait, étaient le plus souvent payés en nature (1). Toutefois, une rémunération en argent pour service rendu était également possible (2).
Dans un contexte où la pauvreté était fréquente, la Loi de Moïse ordonnait de payer les ouvriers chaque soir (3). Plus tard, les prophètes ont dénoncé avec force ceux qui extorquaient l’argent dû à leurs serviteurs (4). À l’époque du Christ, le salaire d’une journée de travail se montait à un denier (5). Il est toutefois très difficile d’apprécier sa valeur aujourd’hui.
Selon le Nouveau Testament, les prédicateurs de l’Évangile ont droit à un salaire, mais il leur est interdit de prêcher dans le but de gagner de l’argent (6). L’apôtre Paul a parfois renoncé librement à ce droit.
Jésus s’est servi du travail et du salaire comme d’images pour montrer que Dieu fait exploser nos usages humains et nos conventions. Dans sa générosité, il nous donne toujours bien plus que nous ne pourrions prétendre grâce à nos supposées vertus. Il agit avec tous les hommes pareillement, c’est-à-dire généreusement (7).
L’apôtre Paul a aussi utilisé ces mêmes réalités pour montrer que Dieu ne nous traite pas selon le mal que nous faisons. En effet, «ce qu’on gagne avec le péché (littéralement «le salaire du péché») c’est la mort, avec Dieu, ce qu’on reçoit gratuitement, c’est la vie avec lui pour toujours, en union avec le Christ Jésus, notre Seigneur» (8).