Jimmy aime Dieu et croit que toutes les situations sont des occasions de manifester bonté et bienveillance envers ses semblables, notamment ceux qui sont dans le besoin.
C’est ainsi que Jimmy a été le premier facteur du Val d’Oise (nord de la région parisienne) à répondre à la proposition de La Poste d’expérimenter sa nouvelle prestation « Veiller sur mes parents », mise en place depuis 2016. C’est un dispositif conçu pour briser l’isolement des personnes âgées lorsqu’elles sont très loin de leur famille ou qu’elles n’en ont plus.
Pas que du courrier dans sa tournée
Une des heureuses bénéficiaires de ce service a aujourd’hui 101 ans. C’est son fils qui a souhaité le mettre en place pour sa maman. Celle-ci est restée dynamique, mais ses longues journées de solitude laissent clairement paraître son grand besoin de visites régulières.
C’est ainsi que, chaque mardi et vendredi, Jimmy passe la voir durant sa tournée habituelle.
Il ne faut pas grand-chose, dit-il, juste un échange en toute amitié : prendre des nouvelles de la centenaire, discuter avec elle de tout et de rien, s’assurer de son moral et de sa santé. Entre quelques mots d’encouragement et un éclat de rire, on en oublierait presque son grand âge et ses douleurs physiques récurrentes, confie le jeune homme.
Un bienfait à double sens
Parfois, juste son sourire rassure Jimmy. Peut-être que personne d’autre ne passera la visiter de la journée, mais ce large sourire sur son visage laisse penser que son rendez-vous habituel lui procure du bien-être. C’est désormais un lien bel et bien tissé entre eux.
Jimmy avoue que lorsqu’elle est absente, sa tournée n’est pas tout à fait pareille. Plus qu’une prestation de service ou une évolution professionnelle, cette nouvelle tâche est devenue pour lui naturelle, comme un prolongement de ce qu’il est lui-même. Le cœur sur la main, toujours souriant, ouvert et soucieux des autres. Il est toujours prêt à consacrer un moment de sa tournée pour établir un dialogue, un temps d’écoute ou dire un mot de réconfort…
Un facteur comme il en faudrait beaucoup
Servir de la sorte, c’est pour Jimmy une façon d’être au diapason avec le message de l’Évangile : « Aime ton prochain comme toi-même. » Il sait aussi que Jésus a dit à ceux qui agissent ainsi : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites » (Matthieu 25.40).
Et quand on lui demande ce qu’il pense de cette nouvelle fonction dans son métier de facteur, il répond avec un sourire : « Ça roule tranquille, comme une lettre à la poste ! »