Carlo Jay est un jeune Philippin de 23 ans. À le voir aujourd’hui, souriant, plein d’entrain et s’exprimant avec assurance, on a du mal à s’imaginer qu’il y a quelques années, Carlo Jay était un petit garçon renfermé, rejeté, à la recherche de son identité.
On lui a donné le nom de Carlo Jay en souvenir de son père Carlos et de sa mère Jane. Mais Carlo Jay n’aimait pas son nom qui lui rappelait sans cesse son père parti quand sa maman était enceinte de lui. Il détestait son père, se sentait abandonné et indigne d’être aimé. Timide, il parlait peu et était la risée de ses camarades de classe. Il était rempli de questions : « Mon père m’aimait-il ? Avait-il éprouvé ne serait-ce qu’un peu de joie à l’idée d’avoir un fils, après 15 ans de mariage avec ma mère ? »
Dans son épreuve, la mère de Carlo Jay s’est connectée à un groupe de chrétiens qui l’ont invitée à une étude biblique. Ses nouveaux amis l’ont soutenue et lui ont parlé d’unprogramme de parrainage pour son fils. Trois mois après, une jeune lycéenne américaine, Victoria, a décidé de le parrainer. Un échange de lettres a alors débuté. Carlo Jay ne comprenait pas pourquoi quelqu’un s’intéressait à lui à l’autre bout du monde. Il pensait que Victoria se lasserait vite et finirait par l’abandonner, comme son père l’avait fait. Mais Victoria a continué à lui donner des nouvelles régulières : ses études, ses fiançailles, son mariage, la naissance de ses enfants… Antony, le mari de Victoria s’est aussi mis à écrire à Carlo Jay, ce qui a touché le garçon.
Carlo Jay a peu à peu compris que l’amour de Victoria était authentique et provenait d’un amour plus grand encore, celui de Jésus. Il s’est alors senti si précieux et aimé qu’il lui a donné sa vie comprenant ce qu’il avait fait pour lui. Dieu a commencé un processus de guérison dans son cœur. Il a pu pardonner à son père et trouver sa vraie sécurité en Dieu.
Quel changement depuis lors ! Il a commencé à apprendre à s’exprimer en public et à développer de réelles aptitudes. Le petit garçon meurtri et renfermé est aujourd’hui diplômé en communication, engagé auprès des jeunes de sa génération en faveur des plus démunis.
Mon coup de cœur va-t-il à Carlo Jay ou à Victoria ? Aux deux en réalité.