Paterson est conducteur de bus et il vit... à Paterson. Il y mène une vie tranquille aux côtés de Laura, sa compagne, qui rêve de grands projets pour son avenir et refait la déco de la maison, toujours en noir et blanc, presque tous les jours. Et puis il y a Marvin, leur bouledogue anglais... Mais Paterson est aussi un poète. Il écrit chaque jour ses poèmes sur un carnet secret. Le film évoque une semaine de la vie de Paterson. Il se lève tous les matins, sans réveil, à peu près à la même heure. Il se rend à son travail, entend les conversations savoureuses des usagers du bus, il sort Marvin tous les soirs et fait une pause au même bar pour boire une bière. Et dès qu'il a un peu de temps, il écrit des poèmes, inspirés de la vie quotidienne.
Paterson est d'abord une chronique toute simple et délicate du quotidien, un brin nostalgique, voire doucement surréaliste, mais aussi avec beaucoup d'humour. Et surtout, profondément humaine. Le quotidien de Paterson est fait de routine mais aussi de rencontres. La galerie de personnages croisés tout au long du film est savoureuse et touchante, et Paterson fait preuve d'une bienveillance qui fait vraiment du bien. C'est aussi une très jolie histoire d'amour entre un poète et une rêveuse !
Mais bien sûr, le film est une ode à la poésie. Une poésie qui rend belle la vie quotidienne, lorsqu’elle sait s'émerveiller des petites choses. Une poésie qui décide que les rêves méritent d'être poursuivis. Une poésie qui, je trouve, s'harmonise bien avec une démarche de foi, qui s'efforcerait de trouver dans la banalité du quotidien, la présence de Celui qui donne un sens à la vie et qui a dit : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. » La foi, c'est aussi un peu une démarche de poète qui rend la vie plus belle !