Bruno et Malik travaillent ensemble depuis 20 ans, chacun avec sa propre association. Ils s'occupent d'enfants et d'adolescents autistes, la plupart du temps sévèrement atteints. Ce sont des cas qualifiés « d’hyper complexes ». Ce sont aussi des patients dont personne ne veut. Mais eux les accueillent, pour les sortir d’un enfermement en milieu hospitalier qui ne ferait qu’aggraver leur cas. De plus, par leurs associations, ils sortent des jeunes de leurs quartiers difficiles pour les former et leur confier l’encadrement de ces jeunes autistes.
De vraies situations
Autour de Bruno et Malik, on suit en particulier le parcours de Joseph, le premier jeune autiste dont Bruno s'est occupé, et pour qui il cherche désormais un travail où il pourra être autonome. On suit aussi le difficile apprentissage de Dylan, un jeune de banlieue que l'association de Malik essaie de former en lui confiant l'encadrement d'un jeune autiste en détresse.
Un film généreux et plein d'humanité
Hors normes, Bruno et Malik le sont par leur personnalité, leur générosité et leur engagement, quitte à ne pas forcément entrer dans le cadre administratif.et ses normes. Mais ces jeunes autistes aussi sont hors normes : difficiles à comprendre, imprévisibles, parfois violents envers les autres ou envers eux-mêmes. On préfère souvent détourner le regard d’eux, parce qu'ils dérangent, ils ne sont pas dans la norme. Le film veut les mettre en lumière.
Touchant, mais bien plus
Si le film est parfois bouleversant, il est aussi souvent drôle, mais toujours avec bienveillance. Vincent Cassel et Reda Kateb sont incroyablement crédibles dans le rôle des deux éducateurs. Plusieurs des comédiens sont eux-mêmes autistes, à commencer par Benjamin Lesieur dans le rôle de Joseph. Ceci confère au récit un réalisme saisissant.
Finalement, ce film illustre bien ce que peut signifier aimer son prochain, surtout quand il est différent de nous.