Le marché est terminé depuis près de deux heures. Je m’assois sur un banc et je vois une femme en train de fouiller dans les cageots laissés par terre par les commerçants. Visiblement, elle y cherche de la nourriture.
N’écoutant que mon bon cœur, je vais à sa rencontre, un billet de cinq euros à la main. Je n’ai pas encore fini de lui dire que cela me ferait plaisir qu’elle l’accepte que, gentiment mais fermement, elle me répond qu’elle n’en veut pas.
Je suis surpris, mais elle me dit qu’avec ce qu’elle collecte ainsi, elle arrive à se débrouiller pour elle et sa maman.
Me voici surpris à nouveau quand elle me demande si je suis croyant. Et de me dire spontanément qu’elle va à l’église toute proche et qu’elle fait confiance à Dieu.
Avant que l'on se quitte, elle m’adresse cependant une demande :
- S’il vous plaît, priez pour moi et pour ma fille.
Et pour être certain que je me souvienne, elle ajoute :
- Je m’appelle Sylvie, Sylvie comme Sylvie Vartan.
- C’est sûr. Je ne vous oublierai pas Sylvie. Pas seulement parce que vous m’avez demandé de prier pour vous mais aussi, à cause du bel exemple de dignité et de confiance que vous m’avez donné.
- Merci Sylvie. Que Dieu vous bénisse !