L’histoire
Oscar, dix ans, vit à l’hôpital. Il est en phase terminale d’un cancer. Des dames habillées de rose viennent chaque jour pour jouer et distraire les enfants malades. Le petit garçon s’est attaché à l’une d’entre elles. Il l’appelle Mamie-Rose. Cette ancienne catcheuse va accompagner Oscar jusqu’à son ultime départ.
Depuis peu, l’enfant a pris conscience de sa mort prochaine et le fait est confirmé par une conversation qu’il a surprise entre le médecin et ses parents. Il est terriblement déçu par l’attitude de fuite de ceux-ci et de la plupart des gens qui l’entourent.
Mamie-Rose est différente ; elle lui parle avec sagesse mais sans mentir. Pour elle, la mort n’est pas un sujet tabou. Elle est d’accord avec Oscar quand il lui déclare : « À l’hôpital, on n’y va pas seulement pour guérir mais aussi pour mourir ! »
Mamie-Rose lui conseille d’écrire à Dieu pour tout lui raconter : « Parce que les pensées qu’on ne dit pas s’incrustent et t’alourdissent, elles prennent la place des idées neuves et elles te pourrissent. »
Oscar ne croit pas en Dieu, pas plus qu’au Père Noël et il s’étonne que Mamie-Rose ait la foi. Elle lui explique qu’il peut demander une chose par jour à Dieu, mais pas n’importe quoi : des choses de l’esprit comme le courage, la patience et des éclaircissements. Il peut aussi demander des choses pour d’autres personnes. L’idée convient à Oscar.
C’est ainsi que chaque chapitre du livre est une lettre que l’enfant adresse à Dieu. Mamie-Rose est autorisée à passer les douze prochains jours à s’occuper exclusivement d’Oscar. Alors, elle lui propose de vivre chacune de ces journées comme si elle valait dix ans. C’est de cette façon qu’il va vivre sa vie, grandir, vieillir et… mourir, en seulement douze jours !
Ce qui m’a touché dans ce petit livre
J’apprécie le naturel avec lequel le sujet de la mort est abordé. La mort fait partie de l’existence. Elle arrive au bout de celle-ci. Ce qui compte, ce n’est pas la durée de la vie mais son contenu. Le temps qui reste à Oscar est vécu comme une vie entière. Il découvre de nouveaux sentiments, l’amour et l’amitié. Il retrouve la communication avec ses parents et vit de beaux moments avec eux.
La merveilleuse personnalité de Mamie-Rose m’a profondément impressionnée. Des mots tels que respect, sagesse, écoute, honnêteté, sincérité la décrivent bien. La mort ne fait plus peur, le plus important c’est de vivre !
J’ai beaucoup aimé l’idée de s’adresser à Dieu pour se décharger de toutes les pensées qui nous assaillent quand ça va mal. C’est d’ailleurs ce que la Bible nous invite à faire : « Mettez tous vos soucis dans la main de Dieu, parce qu’il prend soin de vous. » Et voilà qu’Oscar découvre que ce Dieu, qu’il ne connaissait pas, lui répond à sa façon, qu’il est présent dans la souffrance et en filigrane chaque jour.
Des leçons à recevoir
Écrit volontairement dans un langage enfantin, l’ouvrage est court, simple et doux, mais il dévoile des vérités précieuses et des ressources insoupçonnées. Oscar est réconforté et capable d’apprécier les petits bonheurs de chaque journée. Au lieu de se replier sur lui-même, il s’ouvre aux autres et cherche à les comprendre et à les aimer.
N’est-ce pas de cette manière, avec l’aide de Dieu, que nous devrions vivre un jour à la fois ?