Une bonne nouvelle ? Tiens, ça va nous changer du journal télévisé et des news sur internet. Il y a tellement de mauvaises nouvelles qu’on se croirait revenu dans les pires époques de l’histoire de l’Occident. Une faille spatio-temporelle et nous sommes dans un nouveau Moyen-Âge? Arrêtons la science-fiction. C’est un monstrueux mensonge !
Envahis par les mauvaises nouvelles
En réalité, la vie, il y a ne serait-ce que 75 ans dans nos pays, était pour le coup vraiment terrible. Aujourd’hui nous avons la sécurité comme jamais, la santé comme jamais, la justice et la paix comme jamais notre pays ne les a connues sur une si longue durée. Ça c’est la vérité. Mais les écrans ont besoin de nous donner de la mauvaise nouvelle jusqu’à plus soif parce que ça nous mobilise plus que les bonnes nouvelles. Un volcan qui explose à plus de 100 km n’aurait eu aucun impact sur ma vie avant l'ère des télécommunications… Mais aujourd’hui, les enfants yéménites viennent mourir dans mon salon à cause de la télévision. Bref : aujourd’hui, nous devrions nous réjouir parce que franchement la vie est plus belle que jamais ici, et pas plus dure qu’avant là-bas ou ici. Mais nous sommes envahis par les mauvaises nouvelles, et la moindre petite panne vient nous angoisser alors qu’elle ferait rire toute personne qui se trouve dans une vraie vie difficile.
Recevoir une bonne nouvelle dans cette société de l’information et des mauvaises nouvelles, nous ne savons plus le faire. Nous avons du mal à prendre autant de temps à nous réjouir, que nous ne prenons du temps à nous énerver ou nous indigner. Ce n’est pas juste. Et puis si l’Évangile veut dire « Bonne Nouvelle », n’est-il pas juste une information de plus, qui vient faire déborder nos cerveaux déjà saturés d’infos ?
Plus qu’une info
La Bonne Nouvelle de l’Évangile, aujourd’hui, ça doit être plus qu’une information. Parce que rien que dans le supermarché du religieux, il y a trop d’options, trop de choix, trop de possibles, trop d’infos. Pourtant, ce qui est formidable, c’est que cette Bonne Nouvelle-là n’a rien à voir avec les autres bonnes nouvelles. Ce qui fait la différence, c’est que cette Bonne Nouvelle n’est pas une information, aussi bizarre que ça puisse paraître. C’est une bombe, une puissance, une dynamique. Concrètement? Quand Dieu envoie Jésus, ce n’est pas pour parler, c’est pour changer le monde. Quand Jésus s’approche de quelqu’un, il reste avec cette personne quelques instants, d’après la Bible, et à chaque fois, la vie de la personne est transformée. L’Évangile c’est la Bonne Nouvelle d’une transformation, et pas une information de plus. L’Évangile, c’est quand Jésus s’approche d’un aveugle et qu’il lui rend la vue. La Bonne Nouvelle c’est que les boiteux marchent à nouveau et que celle qui était stérile peut enfanter.
Mieux qu’une publicité
Et ça, ça a une vraie valeur dans notre société. Parce que les fausses publicités, on en a eu trop pour encore devoir écouter des prêcheurs charlatans qui viennent nous vendre leurs produits. Ce qui est formidable, c’est que tout ça n’est pas seulement arrivé il y a deux mille ans quand Jésus marchait sur les chemins de la Palestine romaine. Mais ce Jésus, tellement dérangeant, a été mis à mort par ceux qu’il dérangeait. On l’a cloué sur une croix. Ô stupéfaction, la mort n’a pas pu le garder dans le tombeau. Oui, il est vraiment mort, certes, mais Dieu l’a sorti du tombeau en le ramenant à la vie. Encore une bonne nouvelle, désormais Jésus continue à être actif, bien que n’étant plus présent physiquement, il agit toujours et encore par son Esprit. L’Esprit de Jésus-Christ est vivant, et il continue à réaliser les mêmes choses que Jésus faisait quand il était présent en chair et en os. L’information pourrait être simplement intéressante, stimulante, à retenir. Mais comme nous le disions, c’est bien plus qu’une information, c’est une puissance de changement, de restauration, de transformation pour aujourd’hui, pour ici et pour maintenant.
Une bonne nouvelle qui change la vie
À la fin de son évangile, l’apôtre Marc évoque la façon dont les premiers disciples parlaient de Jésus à leur entourage, après que celui-ci ait été crucifié et ressuscité. Et ce sur quoi ils insistaient, c’est que le Seigneur travaillait avec eux, et il confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient (c’est le dernier verset de l’évangile de Marc). C’est l’action de l’Esprit du Christ qui fait de la parole des chrétiens une vraie Bonne Nouvelle. S’ils récitent des gentilles paroles sur Jésus, c’est sympathique, parfois agaçant, et ça ne sert pas à grand-chose. Mais si l’Esprit de Christ change la vie des gens qui sont touchés par lui, alors, oui, on peut parler de Bonne Nouvelle.
Pourquoi ? Parce que ça change tout. Ça transforme plutôt que ça n’informe.
Ça bouscule la vie au lieu de remplir la tête. Et pour le coup, c’est un langage qui nous parle, à nous qui sommes toujours préoccupés de savoir « si ça va marcher » : assez de batterie sur le téléphone ? disponibilité des trains sur ma ligne ? connexion internet ? chauffage en hiver ? etc. ?
L’Évangile, ça marche
Depuis le commencement du monde, quand Dieu dit quelque chose, cette chose arrive. Dieu dit : « que la Lumière soit ! Et la lumière fut ». Et ça continue dans ma vie aujourd’hui. Dieu dit : « que le Pardon recouvre les fautes que tu viens de reconnaître ! » Et le pardon envahit mon être intérieur de sa chaleur et de sa douceur. Ça marche ! Pas parce que ce serait une technique de développement personnel, mais parce que Dieu est fidèle, et que ce qu’il a impulsé, ce qu’il a commencé, ce qu’il a entrepris avec Jésus, est quelque chose qui doit être identique, hier, aujourd’hui, demain, toujours. En Dieu il n’y a pas de décalage entre Parole et actes. Qu’il en soit ainsi pour nous !
Voilà de quoi nous faire redécouvrir la reconnaissance, comme aux premiers jours de la création du monde d’après la Genèse : Waaah ! C’est bon ça !