Il faudrait que je sois malade, ou que je sois prisonnier, bref enfermé dans un lieu étroit, ou même dans une situation pénible pour comprendre que j’ai besoin d’être sauvé. Mais il y a finalement beaucoup de situations où nous ne ressentons pas du tout le besoin d’être sauvés. Parce que c’est surtout notre vie présente et matérielle qui nous préoccupe.
Et si on pensait un peu à l’éternité ?
Nous pouvons tabler sur 70 à 100 ans de vie. Alors, c’est cette séquence-là qui nous préoccupe. Mais qu’est-ce que 100 ans au regard de l’éternité ? 100 ans, c’est quarante fois moins que le temps qui nous sépare de l’époque des patriarches. Un quarantième de ma vie, c’est quelque chose de tout petit.
À quoi servirait-il de vivre 100 ans bien au chaud sous les palmiers si c’est pour vivre l’éternité dans une prison horrible et sombre ? C’est notre manque de recul à percevoir la dimension de l’éternité qui fait que nous ne sommes pas très préoccupés de savoir si nous sommes sauvés, placés du côté de la vie pour toujours.
Du bon ou du mauvais côté de la force ?
Mais personnellement je sais que je suis content d’être sûr de passer l’éternité « du bon côté de la force ». Parce que l’éternité, c’est long, quand même.
Vous trouvez que ça fait prétentieux de dire que je suis sûr d’être du bon côté, dans la Vie Éternelle ? En fait, je vous rassure, ce n’est pas par moi-même ou par mes propres forces. C’est par l’intervention de Jésus que je suis sûr de ça. C’est lui qui m’assure de cette Vie Éternelle ; il l’a acquise, il me l’a proposée, il me l’a donnée, je l’ai reçue et j’en vis. Jésus m’a sauvé. C’est fait parce que ça dépend de lui, parce que je le crois et que je le sais.
Jésus a payé pour nous
Si ça dépendait de moi, c’est sûr que ça n’aurait pas fonctionné. Qu’aurais-je avancé comme arguments pour pouvoir justifier que je méritais d’être sauvé ? Rien de valable. La chute garantie. Or là, Jésus a dit que plutôt de me laisser me défaire de tous mes travers par moi-même, il les endossait à ma place, et me voilà libre. Jésus est celui qui se donne en rançon afin que je sois racheté par Dieu. Pour être vraiment libre !
Quand il était sur la croix, les gens qui étaient là à se moquer de lui ont été tentés de lui proposer de se sauver lui-même. Mais se sauver, ça veut dire fuir. Et Jésus ne voulait pas fuir sa destinée. Il voulait laisser Dieu le sauver de la mort. S’il était élevé, comme d’autres l’avaient déjà suggéré, c’est sur une croix et pas directement dans une posture glorieuse. C’est parce qu’il acceptait le caractère précaire de sa vie que Dieu lui a justement donné la vie pour toujours, la Vie Éternelle.
Que Jésus me sauve veut dire que j’accepte qu’il paye pour moi. Mon cas est indéfendable ; alors il paye ma caution et je serai définitivement gracié à la fin des temps Alors, vu le temps que la vie est censée durer, je préfère être bien sûr que Dieu m’ait sauvé par Jésus !