Je ne m’appelle pas Moshe – Moïse en hébreu – mais c’est pourtant ainsi que plusieurs de mes amis m’appellent depuis mon enfance. Ce surnom affectueux traduit bien qu’ils ont ressenti en moi le désir de ne rien renier de mon identité et de mes attaches juives.
UN TEMPS DE PRÉPARATION
Tôt dans mon enfance, j’ai appris de mes parents les grandes histoires de la Torah(1) et des Prophètes de la Bible. Ma mère étant chrétienne, j’ai aussi appris les histoires des évangiles et j’ai suivi des enseignements à l’Église. Tout cela me paraissait surtout être un catéchisme à apprendre par cœur et rien d’autre. J’étais convaincu en mon for intérieur que Dieu existait, mais qu’il était très loin de moi.
À l’âge de 11 ans, j’ai participé à des activités de scoutisme. C’était une bonne occasion d’apprendre à me débrouiller de mes dix doigts, mais aussi de me faire des amis. On y donnait bien un enseignement biblique, mais pour moi, l’essentiel était ailleurs. Les jeux, les activités diverses et variées, et surtout les copains étaient ce qui me motivait le plus à y retourner.
UN PREMIER RENDEZ-VOUS MANQUÉ
Avec l’arrivée des vacances scolaires, le projet de camp mûrement préparé pendant l’année est devenu réalité et source d’enthousiasme. Il remplissait mes attentes d’aventures et de rencontres. Bien entendu, les journées étaient aussi ponctuées de brèves études de la Bible.
Au bout de deux semaines de séjour sous les tentes, un soir,...