Douze paniers en sus
Ce jour-là, nous nous sommes installés en pleine nature avec Jésus, à l'ombre d'un grand arbre. Nous lui racontons les miracles que nous avons vus. Nous trépignons d'excitation car c'était vraiment incroyable. Rien que d’y penser me bouleverse encore.
Une brise légère souffle, il ne fait pas trop chaud. À un moment, je me rends compte que nous ne sommes plus seuls : des familles entières se sont rassemblées autour de nous pendant que nous parlions.
Un discours improvisé
Je tire la manche de Jésus : « Regarde cette foule !? Qu’allons-nous faire ? »
Jésus se retourne, et, avec de grands gestes, il les fait s'approcher. Il commence à raconter à quel point Dieu est bon, proche et puissant. Il prend des exemples, raconte des histoires, explique les récits sacrés. À chaque fois, il montre comment Dieu veut agir dans notre vie, pour en faire un miracle vivant. Tout le monde est captivé. Le soleil poursuit sa course, personne ne bouge. Jésus continue.
Nous nous inquiétons
Le jour commence à baisser. Nous sommes là depuis des heures maintenant, et nous nous inquiétons pour cette foule. Ne faudrait-il pas s'arrêter, pour qu'ils aillent au village chercher à manger avant qu'il ne fasse nuit ? Après bien des hésitations, nous osons interrompre Jésus. Il ne veut pas disperser la foule, mais il comprend le problème. Alors, il nous envoie demander qui aurait à manger, pour partager avec les autres. Pendant qu'il continue de parler, nous parcourons la foule, mais personne n'a prévu de quoi manger. Ils pensaient tous rentrer chez eux rapidement. Je suis de plus en plus inquiet. Je rejoins Jean : lui non plus n'a rien trouvé. Thomas non plus. Philippe arrive bredouille. Comment va-t-on faire ?
Un repas improvisé
Finalement, c'est André qui arrive, mais avec seulement cinq pains et deux poissons. Mon inquiétude grandit. Mais Jésus, lui, reste tout à fait serein. Éberlué, je le vois étaler par terre sa chemise de dessus, comme une nappe. Il y place soigneusement les pains et les poissons grillés. Il lève les mains vers le ciel et prononce les prières habituelles de remerciement : « Béni sois-tu ô Dieu pour l'abondance de tes biens. »
L’impensable
Le pain qu'il rompt ne s'épuise pas. ...