La semaine de la Passion, appelée aussi Semaine Sainte, est la dernière semaine que Jésus a passée sur terre juste avant d’être exécuté comme un criminel sur une croix. Mais ce fut une semaine extraordinaire. Presque un tiers des évangiles lui est consacré !
Dimanche des Rameaux
Le dimanche des Rameaux est nommé ainsi, d'après les trois premiers évangiles qui parlent de branches (ou rameaux). On l'appelle en latin Palmarum, en allemand Palmsonntag et en anglais Palm Sunday, d'après l’évangile de Jean (chapitre 12,) qui, mentionne des branches de palmiers.
Ce jour-là Jésus fait une entrée triomphale à Jérusalem et ouvre la Semaine sainte avec un accent festif. Il annonce aussi le prochain dimanche, celui de Pâques.
Le dimanche des Rameaux introduit deux périodes de la Semaine Sainte:
1. Du lundi au mercredi : les discours de Jésus au Temple, surtout chez Matthieu, qui leur consacre 5 chapitres (de 21.23 à 26.16).
2. Du jeudi au samedi : la Passion du Christ, avec l'institution de la Cène, la crucifixion, la mort, l'ensevelissement…
Jésus, qui sait qu’il se dirige vers sa propre mort, n'a plus de raison de cacher à ses ennemis son entrée à Jérusalem. Le moment est venu, le temps presse : encore un appel à cette Jérusalem qui le repousse. Et à nouveau l'accomplissement d'une prophétie : « Voici ton roi qui vient à toi, débonnaire et monté sur un âne ».
Le cortège de ce Roi est un grand cortège : c'est la multitude qui l'acclame mais les chefs religieux et politiques n'en font pas partie. La foule est disparate, les attentes des gens sont diverses. Il est malheureusement vraisemblable que plusieurs de ceux qui l’acclament ce jour-là se retrouveront parmi ceux qui crieront quelques jours plus tard : « Crucifie-le ! ».
Lundi
Jésus passe à l’action. Il renverse les tables des marchands du Temple et les chasse avec un fouet.
Mardi
Jésus enseigne de l’aube jusqu’au crépuscule.
Mercredi
On peut penser que Jésus a cherché à être seul.
Jeudi
Jésus lave les pieds de ses disciples. Il participe également au repas de la Pâque tout en le transformant profondément.
En instituant la Cène (qu’on appelle aussi selon les traditions communion ou eucharistie) à partir de la Pâque juive, Jésus éclaire d’un sens tout nouveau cette fête. Lorsqu’il dit à propos du pain « ceci est mon corps » et du vin « ceci est mon sang », il s’identifie lui-même à l’agneau pascal. On pense que c’est à la troisième des quatre coupes, celle appelée « coupe de bénédiction », que Jésus dit : « ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés » (Mathieu 26.26-28).
Vendredi
Jésus se soumet volontairement au supplice de la croix. L'une de ses dernières paroles a été : « Tout est accompli ». Jésus indique ainsi qu’il n'est pas un martyr comme les autres, qui serait mort seulement pour rester fidèle à ses idées ou pour épargner à quelques autres hommes de mourir. Il a dit lui-même qu'il mourait de son plein gré pour que tous les êtres humains qui lui feraient confiance deviennent les amis de Dieu pour l'éternité.
Samedi
Pour les disciples, tout semblait fini. Jésus était bel et bien mort. Il leur avait pourtant bien expliqué à plusieurs reprises qu'il devrait souffrir et qu'il ressusciterait le troisième jour. Ils ne comprendront que plus tard.
Dimanche de Pâques : JÉSUS EST RESSUSCITÉ !
Le jour de Pâques Jésus vient faire route avec deux de ses disciples sur leur chemin de désillusion. Il les rejoint au moment où ils se posent plein de questions. « Il s'approcha, et fit route avec eux. Et il leur demanda : de quoi parliez-vous en marchant ? » (Luc 24).
Jésus a une grande nouvelle à leur annoncer : il est le Ressuscité, il est vivant ! Mais Jésus ne vient pas dans leurs vies pour plaquer massivement ses grandes vérités. Jésus questionne, et chemine avec ces deux hommes, sur le terrain de leurs préoccupations.
Puis il ouvre, pour eux, la Parole de Dieu. Il le fait longuement, intelligemment : « Depuis Moïse, et par tous les prophètes, il leur explique dans toutes les Écritures les choses le concernant. »
Il aurait pu leur redonner l'espérance d'un coup. Mais il préfère leur donner un ancrage, dans le long cheminement de ses paroles, de ses promesses, de sa fidélité tout au long de l'histoire. Il construit, petit à petit, les bases qui les relèveront. Et surtout, il est là, pour offrir le réconfort de sa présence, en plus de sa parole.