Depuis la disparition de la confrontation des deux blocs, celui de l’Est et celui de l’Ouest, les hommes se sont trouvé un nouveau sens à donner à leur histoire. La vie tourne maintenant autour d’un axe, celui du mal. Après ce décentrage géopolitique nous retrouvons notre vision simpliste du monde. Il est coupé en deux : le bien (le plus souvent : nous) et le mal (pratiquement toujours les autres). Il ne reste plus qu’à choisir son camp en toute connaissance de cause, tel l’Adam moyen devant son arbre (Genèse 3).
Il y a derrière ce point de vue réducteur une question qui reste en suspens : quelle place donnons-nous au mal ? Le mal existe, chacun l’a rencontré. Notre réflexe est alors d’essayer de le situer pour mieux le combattre. L’équation du mal est particulièrement difficile à résoudre pour le croyant. Celui-ci a pour principe que Dieu est bon et que tout ce qu’il a créé est bon. Pourtant le mal est là, c’est une réalité qui se rappelle à notre bon souvenir par la souffrance. Tout en nous se révolte contre cette intolérable violence du mal. Par quelle porte dérobée s’est-il invité chez nous ?
Toutes les tentatives de solution à ce problème à plusieurs inconnues ...